Forever

Il laisse retomber son bras. Au creux de sa paume humide, le manche épais du couteau d'où s'échappe la lame scintillante.
"Je suis désolé... je suis désolé..."
Sa main de fer pend, prothèse inutile, incapable. Il n'ose lever les yeux vers elle. Il a peur. De la regarder. De ce qu'il lira sur son visage. Peut-être même aura t'elle la tête tournée, détournée.
L'arbre sur lequel il devait graver leurs promesses est tout entier lacéré par les déclarations résineuses d'autres couples. Plus de place pour eux. Nulle écorce pour y inscrire en creux leur amour. Il soulève sa chemise, avance la lame, sa peau sera l'écorce.

Tout seul, Olivier Person, 80's

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