les draps
Je n’ai pas encore l’habitude de vivre
effort du
matin des heures à
survivre
sans décevoir ce poids
sangsue
m’oblige parfois à ployer
j’aime être
chargée dérangée
je le suis
depuis l’enfance j’habite
l’ombre
derrière moi respire dans
un
demi-désordre qui craque de demi-
vérité demi-mensonge personne ne parle
franc
surtout pas l’important
suppure aux
angles du
corps de la
mémoire ressurgit dans
les bouches
suivantes les amants
silencieux
pourquoi vas-tu toujours
te fourrer
dans ces draps ?