les chaises



Tu as vu on pousse les chaises devant elle, regarde on déblaie son chemin ses pas sa route aucun obstacle on se rue on nettoie on enlève on soulève on approche une chaise si elle veut s’assoir on les empile si elle veut monter on les brûle lorsqu’elle a froid, tu as vu pour celle-ci c’est comme ça et pour l’autre la seconde non les chaises ne bougent pas, personne elle bute dedans se blesse elle tombe elle tombe presque à chaque pas tu as vu ? personne ne vient ni ne viendra elle est genoux écorchée, même du sang regarde-là sur ses mains et son œil poché et les obstacles en travers en hauteur devant il faut qu’elle escalade qu’elle rampe qu’elle trébuche, l’autre va bien ? tu vérifies que rien sur son chemin rien pour arrêter ni sa vue ni sa marche ni son destin tandis que l’autre encore au sol à se tordre sous les pieds de la chaise enjamber remonter briser elle n’en finit pas et en plus elle est bruyante pas comme la première sa route libre dégagée comme un champ de fleurs je ne sais pas quelque chose comme un poème de soleil au grand air de douceur toutes chaises retirées envolées disparues tandis que l’autre en bouffe des copeaux plein les joues des échardes plein la bouche




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