La confusione, avanti
Doigts comme des os deux par deux promenés
contre l’arbre s’arrêter fesses à l’air au bras du voisin boire au verre deux trois gorgées repartir en promenade
Buongiorno
Trois paquets de cigarettes entre ses mains
jupe à pois jupe courte sourire long
Croix blanche des avions au ciel voute des
épaules à la voix ferme imprécante sans interruption
Sporca
Suivi de très près par les autres les avions
les cigarettes les gorgées les croix blanches la voix rebondit sur un seul mot
Sporca
Elle ferme fort ses yeux en les croisant
L’assiette pleine de table en table cherche sa
place pour la soupe, un solitaire bras croisés dos au mur
Lèche la soupe lèche le pain lèche l’assiette
lèche la table
Western sur l’écran accroché haut coups de feu
Parle aux spirales qu’il dessine blanc sur
blanc
Marcher dans la lumière elle danse un pas sur
trois saute les rayons en colère de plus en plus de colère bruit continu la
rumeur des oiseaux des fauves des lents les leçons doigts tendus
Sono
stanca di lui
L’allumette va-t-elle prendre feu la cigarette
ne sort plus du paquet écrasé
Tutto
è rosso
S’éplucher les doigts pleurer
Sonò venuto
qui perché bevevo
Niente
niente niente non hanno niente
Concours de chant gueulantes éclatantes danser
joue contre joue contre l’arbre 1-2-3 le plein d’amour
Ça cantique comme dans une église aux poings
serrés pantalon baissé
Dai
dai
Ventre en avant marche en chaussettes et main
au cul je ne te lâcherai pas la main, danse danse main au cul traversent la
brume du paysage blanc se mouchent dans la brume toussent brume comité
invisible dans son visage il parle la brume arrêtée mâche blanc salive tisse
main au ventre le regard percé les murs floutés les pages neuves du cahier à
écrire ouvrir fermer le robinet ouvrir qu’il coule
Dans le parc de brume ils attendent debout
engoncés évités par silence
Ouvrir fermer le robinet fermer
Mord son poing cogne sa joue son cœur mord son
poing croise les bras mord ses coudes
400 pas radio à la hanche longue route des 400
allers-retours écartez-vous écartez-vous il prend de la vitesse le prend au
soleil
La
libertà la vogliono tutti
Vieille oiselle demoiselle haute comme une
enfant la poupée serrée contre sa bosse
Prise sous les ailes de la blouse blanche
Dort sur une table dort debout dort marchant
Ouvrir, fermer le robinet
La
confusione, avanti