La houle
Mange les fleurs
et puis mange la terre et mange ta tête tes bras repliés
Mange-toi
entier, bouche arasée de raison mange caché mange la plaine
Ton corps
roule ton corps boule ton corps-foule
Planqué dedans
Tu tiens
couché tu te tiens retiens tes dents
Mange mes
yeux mange mon cœur je pousse mes mots dans ta bouche
Ma becquée
aux fous à lier
Je lambrisse
mes parois de tes fleurs - les herbes grimpées de mes jambes à ma gorge
Tu as vu
nous défions les angles – je me cantonne – dans ton regard de cyclope
Le sol
penché en arrière je te retiens de tous mes mots de toutes mes phrases pas même
le temps d’un point je brasse les fleurs je brasse ma peur j’embrasse la houle j'embrasse ta foule j’embrasse
ta peau
Ici
Près de l’oreille par où souffle la voix