Les loups


plq, Docile, 2017

Les semaines sans écriture comme des loups m’encerclent se rapprochent bientôt me déchiquetteront les semaines sans écriture gagnent mon corps le forent de leurs canines le très lent très besogneux méticuleux carnage, travail de sape de minage de déchirures semaines sans écriture attaquent mes os mes organes vitaux les écrasent à grands coups d’absence broie jusqu’à souffrir dedans en crever sans rien laisser voir ça ne se voit pas les semaines sans écriture de l’extérieur ne montrent ni ne démontrent me démontent jusqu’au cerveau impossible de le calmer, les semaines de famine flancs à vifs côtes saillantes bave aux commissures l’œil jaune chaque semaine plus inquiète plus blessée ne plus se tenir que par un vague espoir déjà éprouvé résonne, raisonne elles reviendront les semaines d’écriture où la sensualité bouleversante du long désir enfin assouvi par le premier mot pionnier de la page nouvelle son étreinte te pénétrera entre les jambes les yeux la bouche grande la phrase longue d’un temps de loups dociles.






































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