circonvolution



Le langage n’y peut rien le langage vite le langage lent celui de la rencontre de l’amour du désir, celui de la communication des sentiments de l’abandon, le langage du cadenas ou des clés, celui de la béance et de la consolation, de la grande noirceur ou de la délivrance, le langage n’est pas éosine sparadrap attelle pas plus que rubans sur les nattes anneau au doigt et vent entre les dents, il vient à la fin du geste de la caresse du baiser du clignement de la paupière, il vit des battements du cœur son accélération ses trébuchements ses étreintes sa moiteur, le langage n’a plus de paupière il fixe la scène accidentée de la déchirure et forme des sons cariés des sens surlignés d’obscurité des mots bombés de douleur cris de tumulte écrasent l’obstacle des têtes renversent l’amour en désamour le déshabillent pénètrent jusqu’au fond des âmes incendient le discours et imprononçables se reconstruiront dans le silence.
Et pendant ce temps
D’autres
Se parlent
Peut-être
S’aiment
Peut-être
Se quittent
Peut-être






















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