Lunaire

 

N.Y.2016

Je marche dans mes bouffées de chaleur
De la chaleur je bouffe j’en bouffe je souffre
Bouffie jusqu’à l’explosion
Je marche sur les braises
Fakire improvisée
Les braises de mon corps
Mon corps dans son virage
Le demi-siècle réclame mon corps solaire mon corps soleil
La ligne horizontale clairement
        Franchie
Je m’affranchis franchis 
Les haies de l’âge mûr
Délicieuses baies
Saute Saute Saute te dis-je !
Saute saute les haies
Ménopause me dit-elle
Tombée à point nommée
La poire blette bête
Affamée de pluie
Je fonds sur des glaçons
M’enfonce encore plus nue
Dans des délices dodus
Sans appel le couperet tombe
Partage la vie en lamelles d’ombres
Et lumières couchantes
Impressionnistes impressionnantes
Allons Allons
Tu ne pensais pas
En arriver là
Arriver jusque là
Finalement alignée
À la lignée des femmes
Mère sœurs et tralala
J’ouvre l’éventail
        Clac
Brise sur mes cils
               mon cou
               mes seins
Puis brisée le referme
        Clac
Nonchalamment j’attrape
Un glaçon capricieux
Le croque de mes crocs
Salive blizzard
Dégouline plus bas
Croque un autre glaçon  
        Crac
Salive blizzard
Coule le long du menton
Jusqu’au creux de mes mains
La rigole de mes cuisses
Les bouffées de chaleur
Autant de brasiers pour consumer l’enfance






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