Articles

Relâche

Image
  Finalement la nuit s’amasse dans les nuages J’ai vu mourir lentement une étoile   Finalement la nuit marcher à la rencontre   J’ai la vision de choses abandonnées – isolées mises en scène comme des splendeurs atemporelles   Finalement les nuits je ferme les yeux

a r c h i p e l s

Image
  Dans cet horizon absolument vide.  Absolument. Vide. D’où viendront-ils et quand et combien, et surtout qui sont-ils. Et de jour en jour Pourquoi. Nous sommes sans visage parmi les autres. Existe la possibilité d’un échec. Total. + au bord, d’autres archipels je le sais.

Lunaire

Image
  N.Y.2016 Je marche dans mes bouffées de chaleur De la chaleur je bouffe j’en bouffe je souffre Bouffie jusqu’à l’explosion Je marche sur les braises Fakire improvisée Les braises de mon corps Mon corps dans son virage Le demi-siècle réclame mon corps solaire mon corps soleil La ligne horizontale clairement           Franchie Je m’affranchis franchis  Les haies de l’âge mûr Délicieuses baies Saute Saute Saute te dis-je ! Saute saute les haies Ménopause me dit-elle Tombée à point nommée La poire blette bête Affamée de pluie Je fonds sur des glaçons M’enfonce encore plus nue Dans des délices dodus Sans appel le couperet tombe Partage la vie en lamelles d’ombres Et lumières couchantes Impressionnistes impressionnantes Allons Allons Tu ne pensais pas En arriver là Arriver jusque là Finalement alignée À la lignée des femmes Mère sœurs et tralala J’ouvre l’éventail           Clac Brise sur mes cils                mon cou                mes seins Puis brisée le referme           Clac Nonc

The show

Image
  Les blessés Le bruit s’arrête, on écoute Dans une sorte de chapelle ardente Nuit-tombe, la nuit tombée On nous le martèle tendrement Vos gosses vont mourir au front, la guerre arrive

chut.e

Image
  elle veut être coupée/coupée isolée oubliée elle veut l’abondon aux lisières ne plus elle ne veut plus ne plus elle ne peut plus les voir les lire les supporter les écouter elle – ne plus sa bouche les plumes l’étouffent pleine de peine pleine de goudron sa bouche ses mots noirs filaments ½ corps mort épaule à l’avant en avant enroulée balbutiante le plomb entraîne la nuque ½ corps comment il avance complètement enfoncé  trébuche dans les sillons des protestations aigües/engluent

...

Image
  En ce moment, à la Galerie Karsten Greve : Pierrette Bloch : Différence et répétition

Le prénom a été modifié

Image
  La page du  Prénom a été modifié est le lieu des mots – la scène mais aussi la page est de la taille de la cave de la chambre de la salle d’audience le piège en haut en bas les deux phrases-barrages  C’est tout noir et marche devant seule droite avance en face debout Je m’assois par terre étourdie Entre : l’indicible entrent les crimes les cauchemars  les viols Mettre en scène : passer, repasser par les pages, par les viols, extraire tendre l’attention d’un fragment à l’autre tendre la tension la mise en scène mise en présence  mise en vie miser – sur l’écoute, la saccade le souffle les yeux fermés trois voix s’élèvent de la ténèbre trois voix porte-parole se figent se perlent s’approchent se rebroussent rampent vers le rectangle vide cette absence volumineuse incontournable insupportable ce trou  l’impact La voix plurielle circule de l’une à l’autre de l’un à l’une de l’autre à l’autre voix plantée dans des corps, voix dressée sur des visages, Le prénom devient prénoms, pluriels