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Affichage des articles du août, 2013

Le banc

Chez moi ce banc dossier assise l'espace dessous l'espace devant Mes vacances ce banc la foule devant la pluie dessus soleil à pic Mon lit ce banc duvet et plastique lumières électriques violences étouffées Mon banc, chez moi de jour, de nuit parfois une visite silencieuse, bavarde mon banc confesse Mon banc mon cercueil les vôtres en vitesse indifférence et survie l'art d'être aveugle et moi le Roi-borgne

le rire

- Que voudrais-tu faire? Un rire pour répondre. Un rire très court. Il n'y a pas de réponse, pas de rêves, pas d'espoir, les nuages sur le dos des moutons, les coups de crocs du chien. Il manque des bouts de doigts des bouts de mains des dents. Le tonnerre arrive de tous côtés et devant lui les braiements les meuglements, il est grand temps d'être minuscule, de n'être plus, de n'être rien que l'assourdissement violent, le ciel noir le déluge les pierres dressées les accidents.

Our Lady of Solitude

Dès que ton corps s'éloigne de ma bouche tes mains de mes pensées cendres et sang sur ma langue l'hostie des larmes journées contre le ciel ne pas enjamber la rambarde au sol s'écrasent les passés tu creuses ta main j'y lape l'avenir

le bain

de sable bruisse dans mes oreilles immergées entre deux couches de bleu où la lune s'élève porte les oiseaux leur ventre sur mes yeux le sable sous mon dos va et vient tes lèvres blanchies de sel mordent méduses anémones seins ventre

les arbres

Il se réveille, les arbres aussi Il se lève, les arbres aussi Il sort de la maison, tout sort, les arbres le jour le vent les nuages Ils s'accompagnent La montagne marche sous ses pieds Il porte la main à sa bouche et goûte le soleil