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Affichage des articles du juillet, 2018

LES TONDUES - extraits

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Les tondues , aux éditions Z4

L'été

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 les yeux vers le ciel - fermeture estivale de l'entresort - se croiser au hasard * le 14 juillet à Tauves avec Les tondues * le 9 août au festival interceltique de Lorient à 16h30 pour une rencontre littéraire autour de  La Ritournelle * à la rentrée avec Bacon le cannibale aux éditions Hippocampe et La Construction chez Art&fiction bel été !

14 juillet

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TANIA MOURAUD Everything must have an ending except my love for you  (Tout doit avoir une fin sauf mon amour pour toi) À 17h30, c'est ici que je lirai  Les tondues Dès la fin des années soixante, le travail de Tania Mouraud s’est inscrite dans une pratique questionnant les rapports de l’art et des liens sociaux en utilisant différents médium : peinture, installation, photo, son, vidéo, performance, etc. Elle propose de rajouter dans nos appartements standard une chambre de méditation (1968). Elle affiche dans l’espace public sur les panneaux 3 x 4 m son désaccord avec une société glorifiant l’avoir au dépend de l’humain (1977), Elle réfléchit sur les rapports décoratifs de l’art et de la guerre, sur les limites de la perception avec l’aide de l’écriture en créant des « mots de forme»(1989). A partir de 1998, elle utilise la photo, la vidéo et le son dans une forte relation à la peinture pour questionner différents aspects de l’histoire et du vivant.

Carole

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plq, Carole, 2018 Carole des plans muets un qui va frapper un qui marche un qui immédiatement l’autre beaucoup plus lent un qui décolle la peau de Carole une succession de plans de cadrages d’ellipses lui vont très bien Carole conformément à mes personnages discrète plantée drue comme un corps de ferme en son milieu des arbres immenses et autour. Autour rien. Autour de Carole. Rien, regarde. Tant qu’il me semble parfois être seule en face de ma page étrangère cette langue de Carole belle figure recouverte de fragments ensevelie sous l’incompréhensible public se lève et quitte la salle sous les huées Carole mon étoile sa voix déraillée je vais l’écrire au plus près comment faire ? C’est ce que j’appelle une lutte, pas un hasard.

Infiniment

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                                  Ruines est de nouveau disponible - Second tirage aux éditions Tinbad                                              de nouveau le commander, le lire et découvrir Unica Infiniment je pourrais écrire sur Unica Zürn J'habite dans l'état d'Unica Dans les noirs d'Unica    fumer Dans le tintement de ses bracelets     chute      chute        chuter

Carole

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plq, Carole, 2018 Elle arrive presque nue à notre rendez-vous Carole me demande de l’habiller de mots de verbes de gestes je ne sais pas toujours faire la lumière sur son corps découpé du mien le vivre l’incarner trouver la phrase son rythme Carole lorsque tu respires vite. Vite. Carole respire vite. Elle a peur. Elle attend. Sa peur son attente. J’écris vite. Carole, vite. Elle court. Carole quand elle court. S’arrête. La ponctuation de Carole n’est pas la même que la ponctuation de Jeanne ou de Laure peuvent aussi courir vite. S‘arrêter. Toucher un corps. Recevoir un coup. Chaque femme sa respiration sa ponctuation Carole femme éclaire rapidement s’immisce dans mes pensées je suis encore là mais déjà avec elle il y a des gens autour de nous qui parlent commentent donnent leur avis je ne sais que Carole c’est elle que j’entends je pense à sa ponctuation est la préoccupation première je sais c’est impossible à saisir sauf peut-être au hasard.

eNSEIgne

La boulangerie La révolterie La mutinerie La sandwicherie La fumerie La boucherie La déchéancerie La nivellerie La papeterie La mensongerie L’identiquerie La connerie La charcuterie La marbrerie L’orangerie L’armurerie La mutilerie La friperie La duperie

LA CONSTRUCTION // LA SOUSCRIPTION

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     La Construction est le journal d’un architecte auquel on vient de confier la réalisation d’un asile psychiatrique.     Page après page, pli après pli, nous suivons la progression quotidienne de la Construction, tant mentale que physique. Au centre du bâti, un réseau d’interrogations et d’émotions. Comment et pourquoi enferme-t-on, entre quels murs, quels espaces ? Comment s’articulent l’architecture et l’écriture, avec quels volumes, quels gestes, quelles pensées ?     L’écrivain dresse un plan. L’architecte dessine des plans. La Construction inaugure un rapport inédit à la lecture. Publié sous forme de plan, chaque page du journal se lit près de n’importe quelle autre, c’est le lecteur en pliant et dépliant le plan/texte qui construit La Construction.     En pliant et dépliant, on ouvre et ferme le sens, les collisions de textes et d’images sont infinies, les mots prennent littéralement vie, le corps est engagé dans l’acte de lecture. Il y a fusion entre le personnage, l’aute

Carole

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plq, Carole, 2018 C’est lorsqu’elle saupoudre ses cuisses de cannelle que je préfère Carole son intimité singulière au rythme d’une symphonie numéro 7 elle se sait seule nous sommes seules le savourons je te savoure ignore si tu es née d’entre mes cuisses d’entre mes mains d’entre mes mots d’entre mes silences le cœur battant de toi je m’initie renifle tes cuisses jusqu’au mot où tu te lèves t’habilles cuirassée pour m’entraîner dehors nous sangler dans la violence du monde me sature de discours gammés et de coups de mentons Carole l’intelligence de ta voix douce saupoudrée de cannelle et autres épices crissent entre mes dents serrées sur les affronts quotidiens j’allonge une phrase jusqu’à ton poignet en quelques mots nous pouvons fuir franchir le Rubicon et ne plus revenir que par hasard.