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Affichage des articles du 2022

Bourdon

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  J’entends On n’apprend pas aux enfants à dessiner leur apprend-on à écrire nous apprend-on            à écrire que m’as-tu appris ? quel moment entre les esquives fut choisi pour glisser entre mes doigts  le crayon écris sauve-toi Le ventre blanc de l’écriture bombé de la main je la retourne se dresse sur ses pattes son trot devant mon hébétude et sous mon silence et sous ma peau Ce moment quand l’écriture découvre la vue recouvre la vie d’une croûte sans cesse grattée sur les genoux les coudes les contours les nausées l’écriture mon bourdon de sept tonnes

La fille du chien

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  Geneviève Pruvost, dans son ouvrage 'Quotidien politique (Féminisme, écologie, subsistance)', désigne les étapes à franchir lorsqu'on change radicalement de mode de vie : "...critiquer la vie quotidienne ; admettre de critiquer la sienne sans faire machine arrière; mettre en œuvre un nouveau mode de vie ; passer le premier hiver." Mon premier hiver, je l'ai passé à écrire 'La fille du chien.' Ces quelques lignes, nous les avons tournées dans l'atelier de Claire Barbier , le labyrinthe de ses œuvres admirables. Je rêvais qu'elles accompagnent mes mots.  * La fille du chien, parution le 06 janvier 2023 aux  éditions Des Lisières . * Geneviève Pruvost, Quotidien politique (Féminisme, écologie, subsistance), La Découverte - 2021

Envol

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  J’ai pris très peu de photographies au Chili Je marchais dans la poésie Des jours des nuits     j’ai marché Sous le soleil aigu, dans le froid Sur des trottoirs violets de fleurs J’ai marché en poésie Avec Pablo avec Chloé avec Victoria avec Pia Avec Daniela avec Guillaume En poésie, matin midi et soir, posologie poésie J’ai marché dans des lieux de mémoire Place de la révolte sociale, jardins et ronds-points J’ai marché en donnant voix et main Près des activistes féministes Pour défendre les femmes Repousser les ignominies J’ai marché en poésie Les chants d’oiseaux sur les cheveux Les abrazi en plein cœur J’ai marché perdue                 Éperdue                 De poésie   J’ai volé suspendue                 Éperdue                 De poésie La poésie Comme le second fleuve tempétueux de la ville Circule rebondit et bouillonne De quartier en quartier j’ai marché Et les bars les arrière-cours les écoles Poésie chilienne, poésie mapuche poésie haïtienne et française Poésie muscle J’

ROJO PUTA

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 Après sa traduction au Japon par Chihiro Aikawa  aux éditions Shinsen Sha, Rouge pute sort au Chili dans une traduction du poète Pablo Fante, aux éditions Pez Espiral. Notre force se démultiplie, nous sommes fières, nous, femmes de Louviers, femmes du monde, dont les mots, les enfers, les courages, s'entendent enfin. Je serai à Santiago pour le lancement du livre et participerai au fantastique Festival International de poésie : le FIP de Santiago. Le programme complet est ICI.

Volubile

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  Volubile ma langue presque mon langage je lis me cogne sur mes mots retrouvés dans les pages des autres  otages  jetés dans vos cages asservis poignardés Que faites-vous laissez-moi mes mots ai-je l'air si guérie pour subir vos rapines vos intrusions vos détournements de mots me décapitent et mon souffle trahi Je pense dans ma langue  dans les fossés je continue larmes aux yeux je continue joie partout dans les fossés Comment pouvez-vous penser dans ma langue je ne vous la donne pas ni elle ni ses formes ni mon intime Trouvez votre langue

HEURTE

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mes bêtes

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  le chien lèche la sève de l’arbre bêtes de combats semblent si lointaines à présent la tête au sol pour y brouter l’herbe parfois elle-même est nue désarmée                rampante

Confusion

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 Qui parlera des jours sans toi ? Sans toi jour est nuit Qui parlera des nuits sans toi ?  Sans toi nuit est jour Paupières plomb fondu Au noir Apparition 

Aujourd'hui

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  C'est aujourd'hui que reparaît Le prénom a été modifié Aujourd'hui en cet automne Je me souviens du premier matin où Les mots des journalistes des commentateurs La première journée du procès           ma stupéfaction  Mon horreur mon désarroi Le corps plié de douleur La plainte de l’animal blessé qui déchira notre espace  Mon fils aîné qui se précipite « Que se passe-t-il qu’est-ce que tu as ? » Le tumulte qui s’échappa de ma bouche La boue dont on allait la salir L’or dont je voulais la couvrir #MeToo n’existait pas alors Le bâillon nous étranglait nous violait nous tuait En silence Alors, écrire ce crime c’était  véritablement traverser les ténèbres J’ai abandonné L’Apparition ses fillettes et Létroit J’ai tout abandonné Tout pousser tout repousser N’être qu’avec elle Le corps dur comme une pierre Ma vie à présent Écrire chaque matin pour elle Tous les après-midi manifester Dans la foule des femmes, uniquement des femmes, chaque jour des femmes Un après-midi Elle, ven

Corps et esprit

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   Supprimer le "tu" le toi, cette proximité lorsque dans l'écriture toi et moi devenons toietmoi, ouvrir le soupirail, trouver une fenêtre une porte par où aller, choisir un autre pronom, lentement nous détacher toietmoi, luietmoi, Vaslav à mots comptés te certifier que ce livre est pour toi, une maison un plateau de danse une chaise où t'assoir une montagne où te promener des lignes où danser et si d'autres te lisent, ils voyageront du "il" au "vous" les pointillés de notre union lentement découpés l'épaisseur de notre secret lui continuera de te tutoyer

Heidi et l'araignée

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  Elle ne cesse de tisser de passer devant mon regard de corriger de reprendre d'attendre. Fascinante beauté mes pensées s'enroulent autour de Louise et de ses géantes. Je reviens à l'écran étroit où mes filles emprisonnées guettent le trou dans la toile par où elles s'échapperont. Je dois les laisser pour le moment. Les laisser je dois reprendre retisser retendre le manuscrit de Nijinski que nous corrigeons avec l'éditeur. Fils lancés entre lui et moi, les mots y glissent j'aime corriger ciseler jusqu'à l'âme et parfois comprendre à force d'allers et venues sur le canevas des signes ce qui a été écrit dans l'extrême tension. Comprendre ou s'approcher - frôler de nouveau l'angoisse d'une enfance vécue dans le silence.  Dans le silence je berce Monelle, Petit-Sabots et leurs 198 compagnes, ce silence de l'écriture qui est le seul à pouvoir nous sauver. Elles en profitent pour marteler ma table, jouer dans la toile de l'araignée

Premier matin

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  Arriver, poser sa valise, prendre le pouls d'un nouveau paysage, se frayer un sentier vers sa chambre, vers l'Autre, poser l'empreinte de ses mains sur les murs leur murmurer "je suis là pour quelques jours", répéter les présentations aux arbres et vallons. Éparpiller ses affaires puis les regrouper puis les disposer il faut parvenir à la tanière où ombres creux air deviennent complices de la pensée. Le cœur bat plus fort, prêt à s'élancer à la poursuite de Monelle, Petit-Sabots et toutes les autres, elles m'attendent je les espère. Les pommes ce matin roulaient devant mes pupilles, le parc est floqué de pommes et déjà me voilà enfuie, et si l'une d'elles se nommait Reinette ? 

Vagabondages

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  Elles ont pris les armes, pris les devants, tué l’enfant, tué père mari amant violents, elles ont froissé le papier sur lequel la loi du mâle était écrite, roulé en boule le contrat, jeté aux ordures, elles ont, ou rien N’ont rien fait que d’être fille, que d’être sortie par les rues que d’avoir chanté à tue-tête, d’avoir vagabondé Je vagabonde Tu vagabondes Il vagabonde, fils malin Nous vagabondons Vous vagabondez Elles vagabondent, filles tapin Petite fille deviendra grande cela suffit à agiter la surface du monde, motif à enfermer Enfermez-les Pour préservez la société, réserve naturelle Ce qu’elles désiraient ces enfants c’était se réveiller dans la brume, ouvrir les yeux dans le paysage, conquérir leur terre monter à cheval parcourir miles et kilomètres, poser les fondations de leur empire, régner Preuses, chevaleresses, seigneures ! Ce qu’elles désirent, conquérir, exister, liberté Ce qu’elles désirent, montrer leur force, leur intelligence Que nous admirions leur endurance leu

Colors

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  La nature me dévêt du noir La nature me dévie Progressivement mue  Mon moi progresse Les couleurs se posent Du bleu du rose du orange Ce que l’on nomme Couleurs La nature pèle mes noirs Mes couches de noirs De l’ado à aujourd’hui Je vais nue L’amour m’a offert un paysage de couleurs

Carcasse

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  d’une lame affutée et interminable elle sépare le gras des mots le tranchant passe étincelant fil affuté et interminable entre les filaments des lettres qu’ils soulèvent détachent découpent nettement interminable la séparation du gras et de la viande du mot

Hannah et ses échinops

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  Hannah Höch en son jardin, 1970 & Perrine en son jardin, 2022 "nos échinops" Le Journal du MOUVEMENT DADA , ce sont 230 pages . Publié chez SKIRA en 1989 - emblématique de tout ce qui a été écrit, de tout ce qui est écrit sur DADA. 230 pages de plus.  Marc Dachy écrit      -      il écrit DADA, c’est-à-dire qu’il écrit les hommes DADA. Sur les 230 pages Hannah Höch a le droit à 2 lignes complètes - je ne compte pas les fois où son nom apparaît au milieu d’autres noms. Les 2 lignes complètes sont : 1 - "Hannah Höch, après avoir séjourné aux Pays-Bas dans l’entourage de Stijl de 1926 à 1929, s’est cachée dans la maison du gardien d’un aéroport désaffecté de Heiligensee (nord de Berlin) durant toute la guerre. " 2 - "En 1978, à Berlin, Hannah Höch, dans la maison où elle s’était cachée durant la guerre."  (l'auteur parle de son décès) cachée......................durant..........................toute.............................la..................

Lucie Antunes

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  Les filles qui battent font battre mon cœur Comme j'allais écouter The White Stripes pour m'enivrer de Meg White Comme j'ai vu, en dehors des archives, Moe Tucker à l'Olympia, le grand soir où le Velvet Underground s'était reformé Comme hier soir Lucie Antunes mon corps explose mon cœur en mille notes et percussions J'aime les femmes batteuses leur monde est  mon monde Elle se campe fort dans le sol  - campée - jambes écartés et les bras tendus décharge d'énergie ce qu'il faut de sensible ce qu'il faut de force pour ainsi      marteler     effleurer     soulever     dompter des sons des coups du sonore et la répétition Comme j'aime la répétition Les filles qui (se) battent je n'ignore pas  le droit d'être faible je n'ai pas connu ce droit-là uniquement celui de se battre pour survivre alors les filles qui battent leur sensualité leur  concentration leur joie me soulèvent

Mélodie

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  Le lisse du silence - je lisse  Sur mes cils, rubans Le lisse du sil - je lisse Densité de falaise Son abrupt dévale mon larynx Silence de calcaire - d’ossements Mon squelette troué le vent Y passe Mauvaisement - mélodie mortelle Le silence son glacé Sur mes paupières, deux pièces

La ronde

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  Bouche hérissée de clous elle se plante devant les portes du paradis marteau lourd dans la poche elle s’empare cloue un par un  -  ils sortent de l’humide de sa bouche hérissée des barreaux de bois  -  barrer l’entrée à quiconque tenterait une enquête est en cours   -   long sourire mouillé elle construira un autre paradis  -    s’il est de mots tant pis    -     les mots abritent aussi  pour célébrer les femmes  chassées - pourquoi revenir ici ?  un retour, une quête identique au bercail où l’on t’a frappée où les siècles t’ont effacée dernier clou planté !planté !planté ! sa bouche vide de clous elle tourne les talons la poussière s’accumulera aux portes du paradis

Celui de Létroit

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     Ouinonouinon les fourmis grincent mes oreilles je vais quand même rabattre ta jupe et là oui non tu dis rien tes yeux blancs petite montagne mes côtes craquent sous leurs chaussures personne veut non ? installés au ciel vous autres      cracher une fois par terre, une fois dans l’œil de la bête      Piera ton dos c’est l’attente Piera ma bosse la montagne à ma taille      je vais pousser un mouton pour toi      mon bâton danse sur les dos      Les araignées volent les moustiques rampent      Mon herbier d’insectes écrasés entre deux feuilles      L’insectier      Le charnier      Le mourier      L’effrayé      Létroi ici ici-là l’étroit là Ici-Bas ce cadeau t’en veux pas      plus rien que                 - Les voilà ! les voilà !      Et moi ? mon nom      mes yeux grelottent ma langue claque chaque gorgée parle au fond de la tasse au liquide à la gorge aussi à l’espace là-devant. Le nez bouge quelque chose habite niche au fond      La peau ça vit dessous dans les narines au fond

Celui de l'Architecte

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lui sans son bâton - inimaginable instrument de mesure - instrument de correction formé, éduqué, grandi au bâton - ennemi devenu allié AUJOUR D’HIER C’est l’instant de voir. Ce que j’ai derrière la tête. Qu’est-ce que tu as derrière la tête ?  sa question quotidienne.   Aujourd’hui je peux l’écrire, ton massacre m’honore. Ces années dédiées à me détruire à m’esclavager à me réduire. Ces heures de peur dans les ténèbres les murs fermés le peu d’air l’aveugle lumière. D’où j’en suis c’est bien grâce à toi tes leçons tes brandissements. Brandir – la menace le bâton. Brandir – punitions humiliations. Brandir – l’intrusion la contamination. Brandir - jusqu’aux os et mes gémissements.           Maître, je veux t’inscrire au frontispice. Merci aux mauvais soins, à l’épreuve. Je sais bâtir des murs à l’épreuve. A l’épreuve de toi de vos injures de vos violences. Je sais maçonner la défense. Protéger les miens.           Toute une Construction le temps de comprendre. Déployer sans ployer. Dép

Celui de Jeanne

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  C'est Jeanne l'enfant Jeanne l'apprivoisée C'est Jeanne  cristalline ses 10 ans ces dix arbres la musique du bâton Jeanne décampe. Elle se perd dans dix arbres, pendant des heures, parfois des jours. Elle cherche les coins d’herbe, les chemins qui s’enfoncent, la végétation chaotique. Elle cherche Maman. De la pointe d’une branche, elle trace dans la terre                                M      A      M           A           N Les larmes de Jeanne dispersent les lettres. Elle repart, accélère sa course devant les grilles, son bâton rebondit de barreau en barreau. Jeanne s’arrête pour laisser passer un cadavre qui quitte l’hôpital sur son brancard de bois, entouré d’une couverture, attaché par une grosse sangle qui tient fermement l’ensemble : le cadavre, la couverture, la mort. ___________________________________________________________________________________ Les trois maisons , éd. d'en bas, 2021

Celui de la Bête

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Bâton-signe Bâton-sang Bâton-veines C'est ici, le bâton le dit Je serai enterrée ici en travers Du chemin buissonnier Lorsqu’ils y marcheront Leur bâton en éclaireur s’ils s’arrêtent Fleurira ________________________________________________________________________________________ La Bête, son corps de forêt, éd. Les Inaperçus, 2020 Illustration : Norman Rockwell, He silently glided along in front of her while the woods sheltered them, 1916

Celui d'Eugen

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Sans doute m'ont-ils laissé des indices pour que jamais je ne les oublie le bâton est un indice S’astreint aux débaptêmes tant que rien n’est nommé les fonctions sont nulles, la réalité étrangère, sa marche clandestine méconnue m’est connue mais connue comme les mots comme les objets il lui reste peu de jeu mais le péril d’inventer une issue où se faufiler. Il contemple avec ravissement l’air qui le sépare de ses objets, déblaie les carcasses touche sa couture saisit par les orteils l’obstacle – une canne à pêche – tombé en travers de sa route sur fond dynamique de la masse du corps, action coordonnée et isolée du membre antérieur - mais rien sur sa face - type chimpanzé habile aux opérations digito-palmaires de saisie d’autres diagonales, balais, bâtons, branches, troncs, conduits de cuisinières, cheminées d’usine, câbles haute tension, les membres antérieurs inépuisables balancent d’un côté de l’autre toutes sortes de composants en retombant construisent une forêt dense prête à c

Celui de Jeannot

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Un ami m'écrit hier soir : il organise une exposition sur le BÂTON - Je réfléchis aux bâtons - Ceux qui ont traversé mon écriture, comment apparaissent-ils - Brisés brandis caressés, ils écrivent ils suppléent ils organisent - J'ai parcouru mes livres à la recherche des bâtons, je commence avec celui de Jeannot :                                   Je n’ai rien vu. Verrai rien. Jamais. Ni dans la grange, ni dans la chambre, ni dans le champ.   La bête je la vois pas. La bête aux yeux dilatés de peur. À chacune de ses apparitions, je ne vois rien, je ne dis rien, je n’invente rien.             Je cours. Le bois. Je cours. Le bâton. Je frappe. Je frappe et refrappe. Le bâton heurte la terre, rebondit, frappe l’air. Ouvre la terre.                   Se casse au ras de ma main. ____________________________________________________________________________________ [ Le plancher - 1ère édition Les doigts dans la proseX2013, 2ème édition L'EveilleurX2018, 3ème édition, à paraître

Bastons

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  depuis la nature, mon arrivée dans la nature  le bâton remplace le crayon chaque matin j’écris au bâton je marche j’avale la nature par les jambes  ces muscles-là lettres bâtons je relie les points les uns aux autres dessine cosmogonies folies incertitudes quadrilatères nulle errance des déboussolements des décrochements des évasions le bâton frappe régulièrement devant moi il ouvre la voie éclaircit la gorge il tripote le sol soulève beautés et vermines il secoue mon cerveau remet de l’ordre bâton d’écrit pour se battre se défendre  je fends l’air je frappe je chevauche s’aventurer si le soleil continue de se lever j’irais

Soudain Nijinski

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  Délice Je glisse dans l’enveloppe le contrat signé Ainsi Nijinski - mon Nijinski sera publié l’année prochaine Il n’aura pas attendu - nous n’aurons pas attendu - espéré - lente décomposition, refus après silence après refus Les 3, 4, 5 années, parfois 10 années réglementaires Publier est toujours un cauchemar - vingt livres plus tard, publier est toujours une désespérance La même obscurité Mais voilà Soudain Nijinski Mon Nijinski - combien en ai-je croisé depuis 2015 , ma sidération, le début de notre histoire ?  Depuis j’ai choisi ton orthographe, les 3 i de ton nom Depuis 7 années - archives, articles, discussions, émotions, écritures, vagabondages, extrait Te retrouver, nos rendez-vous, en bibliothèques, dans ma chambre, dans des couloirs, des séminaires, des secrets, des soirées Filles avec un Cerveau chacune, où par la générosité de Milady Renoir nous nous sommes, pour la première fois, montrés ensemble Depuis - l’année où une archive a tout fait basculer, la légende, je compr

Soleil de minuit

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  On parle d’une affaire On parle d’un jeune homme On parle d’une disparition inquiétante On parle d’un jeune homme mort On parle d’une Fête de la musique On parle d’ordre aberrant On parle de jeunes gens qui dansent On parle d’un jeune homme mort On parle d’assaut massif et inhabituel  On parle d’êtres tombés dans la Loire On parle de négligence  On parle d’un jeune homme mort On parle d’un mouvement de panique  On parle de free-party On parle de pouvoir politique On parle d’un jeune homme mort On parle  d’un jeune homme  mort Nuit du 21 au 22 juin 2019, Steve Maia Caniço, Nantes 

cartographie

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  Il n’est pas étonnant                 De trouver Deligny ici Il n’est pas étonnant                 De suivre au sol des lignes courbes directions Il n’est pas étonnant                 D’errer ici Il n’est pas étonnant                 des espaces déplacés des déplacements des espaces                 collages superpositions de structures                                d’architectures                                dedans dehors Il n’est pas étonnant      maitrise de matériaux      étranges fils de cuivre et lignes de lourd et de léger Il n’est pas étonnant        la forêt dans une pièce le rideau devant les immeubles les aplats et la mine de plomb Il n’est pas - les failles des presque corps les bonbonnes d’hydrogène les troncs poussent au milieu des fresques il n’est pas - des décalages comme des pierres extraites abstraites carrières et des grandes couleurs Il n’est pas étonnant lever ou baisser la tête la désorienter cartographie d’échafaudages cartographie échafaudée des mécanisme