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Affichage des articles du août, 2015

Les allumettes

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La fierté

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Les mites

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Les noyaux

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Répétition

La mère son pouvoir, le pouvoir de blesser de tuer jette sur le sol des chiffons de couleur vive qui auraient pu être un passage mais en réalité un piège et eux deux stupides s’engouffrant sur la voie du traquenard de l’adulte, confiants encore une fois confiants comme deux enfants cent fois piégés cent fois abusés cent fois martyrisés pensent que le jeu de l’adulte a pris fin les étranges règles enfin dépassées le chemin se dégage tel un ciel par-dessus leur tête, quelle erreur enfants vous n’apprenez donc rien. Rien de rien. La répétition sans fin de la cruauté c’est la seule et même personne de chaque côté des chiffons de couleur vive, la seule et même et vous enfants ne faites  rien d’autre que répéter le geste de la peur.

La main dans le paysage

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L'explication

Le silence n’est pas le même en haut et en bas Le silence n’est pas le même au dos sur les épaules dans tes bras J’explique le silence sans trouver les mots Te touche dans l’obscurité à tâtons tâtonne titube Mes mains tombent comme des chiffons sur ton visage ton cou Elles glissent sur ta poitrine s’appuient sur tes genoux Quel silence ta peau Il nait de tout cela une explication une explication de texte une explication de silence

La proue

Ici un homme tient par la main Sa femme et puis sa fille Il proue Elles écument Elles clapotent Elles pataugent

Bien sûr

Je ne peux toujours pas écrire sur la mère Je ne peux toujours pas donner un nom au père Je ne peux pas toujours écrire sur la mère Je ne peux pas toujours donner un nom au père Je ne peux pas toujours vider les étriers Il y a des zones fragiles dans mes mots Des corsets autour des arbres Des univers révélés d’autres en gestation Magnifiques et remplis, bien sûr Bourrés et bondés, bien sûr Il pleut des obus l’incendie couve

Les sabots

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plq, GR36, 2015 Le lourd des sabots Le lourd nocturne de l’animal Pas à patte je t’entends La prairie d’herbes hautes Fauchées à chaque empreinte La nuit tremble au cœur immobile je respire peu Le lourd des sabots m’encercle Il pas à pas s’arrête Pousse son cri me prend de bas en haut La seconde suivante flanche sous son silence il repart ferme le cercle parfait Et la lune blanche m’effraie elle perce la forêt prépare l’apparition Dressé dans la lumière sur quatre sabots des mètres de muscles Souffle des herbes écrasées lourdes de ma peur se cogne à ton poitrail Tes yeux mes yeux alors l’univers n’est plus que cette intersection

Bredouille

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Sur la pointe des pieds au bercail La joie de rentrer bredouille