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Affichage des articles du mars, 2018

AVRIL

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LES RENDEZ-VOUS DU MOIS D'AVRIL         * Avant -premières escale du livre   Jeudi 5 avril, à 17h, aux Petits Mots Bleus : lecture-performance  autour de la nouvelle édition du livre "Le Plancher" (L'Éveilleur Éditeur). Les Petits Mots Bleus  3, place Jean Moulin Bordeaux    Photographie de couverture : Isabelle Vaillant * "La vie comme la photographie, multiple, irrégulière, librement répétitive, la photographie comme jeu de miroirs, comme jeu de métamorphose, changement de forme, de nature ou de structure si importante que l'être ou la chose qui en est l'objet n'est plus reconnaissable." Extrait de " La doublure ", un texte inédit sur le nouveau travail d'Isabelle Vaillant, à découvrir à partir du 5 avril au Carré Amelot, à La Rochelle L'Autre en soi   **  Isabelle Vaillant ** Exposition photographique Du jeudi 5 avril au samedi 7 juillet Isabelle Vaillant, L'Autre en soi, 20

100 km

Il faut que je loge à plus de 100 km de mon objet de mon désir à plus de 100 km de là à genoux et même à plat ventre ventre vide le farouche appétit le soleil dans le dos le marteau parle il cogne fort sur le cahier tu ne l’entends pas à 100 km de là ta peau à même ma peau le fourmillement à fleur de tête je me débats avec le mouvement de ma bouche son appel des 100 km la maison pleine de voix basse mes mains en désordre mes mains dans le désordre des 100 km de là

Préliminaires

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plq, Tricky , Elysée-Montmartre hiver 2017 Intro et tout le corps déjà, ce qu’il y a sous la peau ça bouge vibre jusqu’au sang pas un son c’est le corps sensuel sexuel qui caresse qui excite mais ne pénètre pas excitation jusqu’à l’orgasme un désir qui reste à la lisière tandis que nos corps tendus haletants ils feulent ils veulent et lui il donne - jusqu’au souffle. Ses gestes déchirent l’air la scène la cage un corps de performance le corps sauvage entièrement la différence exposer l’inconnu le micro aux poumons cogne la cage thoracique le corps arrache des poignées de sons arrache le vide il se tord sur un ring où il combat les poses certitudes clichés, il frappe son propre visage corps à nos corps ses deux poings armés de micros coup sur coup la musique explose les muscles cordes sous sa peau son visage avalanche sa bouche caverne de l’être surgit dans une lumière d’enfer pas un concert la grande lutte pour la vie pour l’art ses formes étrangères habitent totalement sans pol

Le baiser

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plq, le due torri, 2018 "La table s’assoit devant moi le soleil brûle dedans comme dehors la même musique plier mâcher au rythme ma bouche mouillée donne des baisers de construction Maisons mortes vivez !" extrait :  L'Apparition , éditions Lunatique

Dénuder

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plq, dénudé, 2018 Dénuder un peu plus dénuder encore plus le dénudé Donner corps, donner son corps, corps et âme Donner sans rien demander donner tout donner tant Donner immédiatement donner intensément donner sans expliquer, le corps sans expliquer, le corps immédiatement le corps intensément le corps donné tendu donner cru donner nu le corps cru Brusquement Apparaître  

Spectacle

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plq, spectacle, 2018 Prendre possession de l’œil l’essentiel est de voir de l'inconnu hanter les ombres   chaque creux révélant le mystère de l'intérieur obscur Regarder comme jamais Prendre possession de l’autre le mettre en spectacle le jouer construire déconstruire             les dédoublements             les transformations de soi Manipulateur et manipulés Changer de peau de décor Être autre chose que soi Un corps                    doit bien                                           se tenir                                       quelque part

Forêt noire

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plq, black forest, 2018 vers le soir je m’enfonce dans la forêt noire de tes cheveux le parfum de la journée renversée je n’ai plus besoin de sortir dans la forêt noire je respire la cigarette les conversations le café les livres au secret des spirales de tes cheveux

l’irrécupérable

Elle jette même le papier blanc pas froissé        déchiré des lambeaux de l’irrécupérable                 illisible les feuilles blanches déchirées consciencieusement les feuilles blanches déchirées microscopiquement le blanc s’il disait                              le blanc il révèle tout ce qu’elle ignore encore             le travail devant si tu savais la taille de mon blanc si tu savais la taille de mon vide si tu savais son poids

L'autre salon

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RENDEZ-VOUS SAMEDI 17 MARS **15 heures - 16 heures, signature avec les éditions Lunatique et Têtes blondes, L'Apparition et La ritournelle** **à partir de 16 heures, avec L'atelier de l'agneau et la revue L'Intranquille** **l'autre salon du LIVRE, 94 rue de Charonne, Paris 11**

Les tondues de la Libération

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lecture & exposition "Il y a 1.L'humiliation 2.La punition 3.La tonte 4.La marque au fer rouge c'est-à-dire le fer chauffé à blanc c'est-à-dire la brûlure atroce c'est-à-dire 5.La torture" Vendredi 9 mars  - 18h30    Librairie l’Émoi des mots   25 rue Descartes - Paris V  Les tondues, texte Perrine Le Querrec, dessins Jacques Cauda, Z4éditions

l’instabilité

Des matins dès le matin la table est trop petite le monde trop grand déborde du matin envahit l’espace rectangulaire impossible d’organiser le silence de trente ans les sauts l’image photographique le regard les vérités les doutes les corps fragmentés en dizaines de papiers et cahiers éventrés comment tenir assise ou debout ou concentrée alors que mots et pensées s’échappent copulent s’entassent se cachent jusqu’à rendre illisible le crépitement des notes dès le matin l’instabilité

écrire

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La lassitude

La lassitude elle arrive avant le jour avant le geste avant son mot Elle te précède sur le chemin pousse la porte s’y reprend à deux fois Elle se couche sur la table sépare ta tête de tes jambes Elle est dans tes jambes et dans ton ventre sur ton visage surtout dans le fond de ton visage elle pond ses œufs et quand tu ouvres la bouche, je ne sais pas si tu le sais, quand tu ouvres la bouche ça remue un peu noir un peu brillant ça grouille ils ont peut-être éclos et la lassitude leur mère elle s’échappe aussi parfois par ta langue qu’elle allonge, à force tu n’en peux plus des couvées tu renies ta bouche ta lassitude, tu n’as plus de bouche tu parles avec ton front tu bois avec ta nuque tu pleures avec tes mains, tu n’as plus de raison de parler de pleurer