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Affichage des articles du mars, 2016

déboité

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PLQ, déboité, 2016 Après tout s'est déboité Mes os déboités Le temps déboité La vie déboitée Ma voix déboitée La vue déboitée Mes pieds déboités Mes choix déboités La joie déboitée Mon corps déboité Mes histoires déboitées Mes goûts déboités faut remboiter les mots trouver une boite une feuille une page

les Beaux jours

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Du 30 mars au 10 avril 2016 la municipalité de Cadenet et l'association la Boucherie littéraire organisent la manifestation  les Beaux jours  : 12 journées consacrées au livre et à la lecture pour tous les publics, avec pour point d'orgue le salon du livre  Les Beaux jours de la petite édition . Le programme du salon. Le samedi  je lirai des extraits de mes livres parus aux éditions Lunatique, à l'honneur au Salon.  Ce sera la première approche de  L'Apparition  avant la sortie du livre le 8 avril et sa lecture à Paris par la comédienne Gersende Michel. Le dimanche    je lirai des Carnets du dessert de lune  OH ! Les Beaux jours !

Le même

Ton corps c’est pas le même, même si les jambes les bras au même endroit c’est pas le même endroit la tête à l’envers Ta voix c’est pas la même, même si des aigus des graves dans une bouche c’est pas la même à l’endroit Ton rire c’est pas le même, même si trilles clapotis au visage fendu de même tu ris pas aux mêmes endroits Ta marche c’est pas la même, même si debout presque en avant pas toujours lentement sur le sol c’est pas le même il s’échappe Ton feu c’est pas le même, même si des flammes des braises de la chaleur devant tes galipettes à tout berzingue des galipettes de dingue Ton visage c’est pas le même, même s’il entend voit comprend pas les mêmes silences troués d’absences involontaires Ton geste c’est pas le même, même si les outils outillent inventent des différences des gestes qui lient trient frappent ta chanson de geste Ton obstination c’est pas la même, même si des kilomètres de vie à rebours tu laisses ta main au fond des bois tout au fond de toi à l’a

LOVE STORY

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PLQ, LOVE STORY, 2016

LE GESTE

tu es dans son dos alors face à moi le geste je le vois le geste abat son silence sa hache sur moi pleine de silence tu le sais le geste lorsqu’il s’avance pendant des années je le vois tu le sais ce geste un déplacé qui avance sournois se pose sur les cheveux de l’endormie en face de moi je la vois la main sèche et épaisse brute brute le geste levé devant moi coude replié j’esquisse de la main de toutes mes années le geste de repousser techniques dérodées mes bras barrières de protection le geste te soulève te cache masse de géant approche pose la main le geste en trop

OCCUPATION

je t(embrasse fort) je t(enlace fort) je te serre fort je t’appuie fort je te touche fort je te pousse fort je te chut fort je t’empêche fort je t’attrape fort je t’arrache fort je te tiens fort je te tâte fort je te tête fort je te doigte fort je te troue fort je t’occupe fort je t’empiète fort tu traitres fort tu triches fort je suis fort je suis le plus fort

Una donna

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PLQ, Una donna, 2016

A man

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PLQ, A man, 2016

L'Homme aux rats

L’Homme à majuscule Ce n’est pas n’importe quel homme, L’Homme aux rats Il a pris du retard dans la vie La faute au combat engagé Le combat contre ses idées Des années perdues égarées En travaux de pensée, travaux à l’aiguille L’Homme penché sur son ouvrage ~ Depuis le premier grand ébranlement Il lui est resté Cette  brûlante  curiosité Tourmentante Voir le corps Féminin Le corps de Mlle Lina par exemple Découvrir toucher Ce à quoi Elle consent tranquillement Extrait - [ Réécrire Freud - L'Homme aux rats ]  - 2016

L'Homme aux rats

~ Penser de contrainte Et Mettre en relief Souhaits/tentations/impulsions/réflexions/doutes/COMMANDEMENTS/interdits Modes de pensées métis Méritent le nom de délires Le mal frappe Delirien Deliriös De dire rien De dire haut ~ Mots connus mutilés déformés Comme une dépêche défigurée Porte en soi Traces du combat primaire Viable déformation Aux portes aux seuils au fond Le penser vigile De ronde en ronde Gronde ~ Prononcer rapidement Les formules de protection Les techniques de la déformation Esquisser en même temps De la main le geste de repousser Les « e » muets ne donnent aucune consolation Aucune sécurité ~ Extrait - [ Réécrire Freud - L'Homme aux rats ]  - 2016

L'Homme aux rats

~ Le renifleur tel un chien Se révèle dans l’enfance telle une chienne Reconnaître chacun à l’odeur Depuis la sixième année Inexorablement S’éloigner du sol Dans une troisième organisation psychique Dans une quatrième organisation psychique Dans une cinquième organisation psychique Avoir deux convictions Chienne - Humaine Deux sortes de visions Du monde Aux rats ~ Extrait - [ Réécrire Freud - L'Homme aux rats ] - 2016

Eclosion

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PLQ, éclosion, 2016 je vois l’amour au détour de ton visage je vois l’amour au dessin de ton sourire je vois l’amour au hasard de ton regard je vois ta dix-septième année éclore délicieusement

Printemps

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PLQ, Printemps, 2016

L'établi

Le lit l’établi Le lieu établi Le lieu-dit du massacre Le lit dit depuis L’insomnie la furie [épouvantes fantômes] Démons et merveilles Puis le lit l’établi Posée assise l’enfant ne le dis pas L’été – la plus courte des robes les gouttes de pipi les cuisses retroussées aux babines étalées sur le bois dur écartées sur l’établi déconstruit Et clouées visitées la charpente fendue Entre nous - toi et moi Pas bronchée tour d’écrou Pas mouru ni couru la serrure l’établi le pipi Puis soulevée établie encastrée sur le bois Mains bouchées questionnées arrêtées  rien compris Le silence établi Le secret établi La culotte remontée La porte déverrouillée                 - dehors                                même jour                                                même heure                                                même ordre                                                même toi                                               

L'ogre

Et l’ogre ? Il est bien là. Tu n’y crois pas n’en crois pas le réel criant l’ogre est revenu. Tu avais cru Toutes ces années [éloigné] Tu pensais – terminé                   – achevé                   – mort       – écarté Quand il était écarté Loin de tes cuisses écartées Loin du monde écarté Il était mort de l’ogre mort sous tes propres années tes propres décombres des containers d’ombres - extirpé de ta vie d’adulte expulsé de ta vie utérine L’ogre est revenu Soudain face à toi vieilli vaillant, ni l’âge ni le temps ni l’oubli ni résilience ni thérapie aucun outil. Aucun oubli d’oublier ce monstre-là Dire « Jadis » le conte à mourir dire « jadis » mais c’est l’ogre est bien là bien en face de face masque décousu Tombés tes bras ta tête tes jambes éparpillés la même peur le même effroi le même silence d’adulte aujourd’hui la plus forte aujourd’hui au combat la plus grande aujourd’hui sur le ring la plus vivante aujourd’hui Tu le vois nettoyer ses

Printemps composé

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plq, primavera, 2016

L'église

Au nom du Père dans l'église des catholiques le corps de la faute le corps de l'enfant Au nom du Père le sang de l'argent les ors corrompus les corps rompus Au nom du père buvez ceci est mon foutre bois mon foutre Au nom du père mangez ceci est mon corps mange mon corps Je suis ton Dieu Je suis ton père Au nom des pères

Vendredi - bis

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Je dédicacerai mon nouveau roman L'Apparition en avant-première (sortie le 8 avril) et le recueil de nouvelles Têtes Blondes sur le stand Lunatique (1M96). Livre Paris 2016  Vendredi 18 mars de 19 heures à 20 heures sur le stand  1M96  avec  les éditions Lunatique   LIVRE PARIS :  Porte de Versailles – Pavillon 1 Boulevard Victor, Paris 15ème

Vendredi

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Livre Paris 2016  Courte présence le vendredi 18 mars de 19 heures à 20 heures sur le stand 1M96 avec  les éditions Lunatique pour Têtes Blondes . "Elle c’est Basile, retenue dans une poigne de fer. Basile, tu traînes, tu putes, tu salopes ? Basile l’intense. Basile, prends tes jambes à ton cou et file. Basile la rage. Jette son sac sur le lit. Le rejoint aussitôt. Sort de la poche de son short papier tabac shit et se roule un joint. Passe un bras derrière sa tête. Fume en fermant les yeux." LIVRE PARIS :  Porte de Versailles – Pavillon 1 Boulevard Victor, Paris 15ème