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Affichage des articles du avril, 2017

MON TERRAIN

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PLQ, Mon terrain, 2017

La glycine

Elle vivote                                                                                         Vers la gauche Louvoie vers l'Est Pivoteàangledroit Collées sous la semelle de ses chaussures des fleurs de glycine A-t-elle écrasé l’amour ? A-t-elle emporté l’amour ? vers la droite la gauche à angle droit L’amour recréé à chaque pas l’amour déformé Son âme dos au mur  chaque jour   elle n’a plus le temps Elle doit partir dès aujourd’hui plus le temps d’attendre Rassembler les fleurs les angles Fatalement planter son drapeau dans l’endroit indispensable au point de rencontre Le lieu de l’amour. Le rejoindre.

Émoi

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Ruines, éditions Tinbad

L’amoncellement

Cet enfant l’amoncellement.je veux penser je vois.l’entassement confus des toits.le sol noirci les pierres grossières.cet enfant cet amoncellement.se défait dans un rai de soleil.entassement des toi.le plus intime de l’âme.jusqu’à ses taches et ses éraflures.l’amoncellement cet enfant.remplit les interstices quotidiens.la poussière les interstices.l’enfant.un meuble parmi d’autres.l’objet sur la table.cet objet une table un enfant.idées de bois.essence de morceau de bois.morceau.je suis la ruine.lassé de penser.l’amoncellement.au beau milieu de la construction.penser qu’il faut reconstruire.déjouer la possibilité de construire.position de l'écrivain couché.tragique.détruire à mesure.enfouir hors du regard.cet enfant.l’amoncellement.

CLEO LEE

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La lorgnette

Je regarde par le trou de mes mains Lorgnette sanglante déformante pourquoi pas L’œil collé à travers les paupières collées tout de travers ce monde au loin Le fond des colères ses avenues vacillent Je regarde par le trou de ma bouche Haut-parleur personne ne t’écoute S’échappent par la salive des pluies de larmes pourquoi pas Des trous de mémoire où se pencher basculer je m’assois dans un trou de mémoire Au frais A l’ombre Au cachot D’une pierre je creuse ma main ma langue mes yeux Mémoire bribe de chair ça sanguinole lent pourquoi pas Le monde n’arrête pas de tomber je frotte mon visage de la poussière grise du sol où je m’assois sur mes mains mes yeux les bouches

RUINES

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C'est aujourd'hui, après six années d'attente de patience de refus outrés d'indifférence forcenée C'est aujourd'hui après six années d'intimité de rencontres d'échanges élevés C'est aujourd'hui que RUINES paraît apparaît aux éditions Tinbad diffusées par R-Diffusion Aujourd'hui à mon bras tes bracelets Unica le tintement de ta voix je t'embrasse j'embrasse le monde les plus humbles les plus divergents les grands rayonnants le disparate de ta pensée sauvage  Unica unique que Ruines abrite nos inavouables. Perrine à Unica, le 20 avril 2017

Stratège

Laquelle aujourd’hui qui je serais qui est là ? Devant les lettres les doigts en avant en action. Laquelle ? Mis du temps à toutes les connaitre les reconnaître pas facile pas aisé délicat et terrifiant. Terrifiant les terrifiantes mes terrifiantes il en a fallu du temps et encore maintenant il en faut parfois ma colère. Aujourd’hui qui ? Une lettre sur deux c’est elle, celle qui appuie si doucement sur les lettres ses muscles tétanisés moi hypnotisée je la laisse appuyer comme elle veut. Exactement. Cela fait longtemps déjà que je ne tords plus mes muscles arrache des cris de chair je la laisse je les laisse aujourd’hui une lettre sur deux je reprendrais tout plus tard lorsque l’autre moi entière. La semaine dernière c’était toutes les lettres dans le désordre ma dyslexique la grandiose tant de fois le ring toi et moi quelle terreur rien distinguer sous les doigts pourtant tout est là. Comme pour moi tout est là rien reconnaître cependant. Un beau chaos de lettres de mots venus de

Manquer chuter

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PLQ, Manquer chuter, 2017

paradise

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La course

Considérant plusieurs facteurs le temps tout d’abord soudain délicieux de lumière de chaleur de liberté comme il fait bon le physique ensuite les formes épaissies d’hiver doivent s’affiner se préparer quelle préparation c’est long très long commencer dès aujourd’hui grâce à ce temps tout d’abord puis le psychologique tapi dans un coin attendait son tour à présent c’est à lui il est en tête de course torse bombé. Torse bombé mais pas tout à fait comme elle le voudrait la course s’avère plus difficile que rêvée, cette heure où un regard par la fenêtre lui a fourré dans la tête « temps/formes/esprit » l’habillant d’une combinaison de soie un shorty combishort, quelque chose de plus léger que l'air avec des bretelles fines un voile décolleté évasé quelque chose d’à peine, en route pour le soleil courir, courir la course en vaut la peine, fluidifier les formes retrouver la silhouette parfaite se préparer à l’été aux regards. Les regards déjà présents c’est le nouveau soleil la l

MON TERRAIN

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PLQ, mon terrain, 2017

Le gouffre

Le visage des seuls La peau vers le bas l’abonné absent Le visage des seuls Diagnostics aux commissures Os serrés mains arrachées La robe pleine de sang Mots arrêtés, grognements Le face à face des ombres Les malles sont pleines, la destination incertaine Nerfs par-dessus la peau La tête quadruple, a minima Le corps à l’abattoir Sous les pieds le gouffre avancé

SITUATION-7

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PLQ, Situation#7, 2017

La fissure

Ce matin  j’ai découvert une fissure, l’allant mesurer : 5 cm de long 2 mm de large s’évasant jusqu’à 2.2 d’obscur, virgule griffée griffure qui aspire toute mon attention et perturbe toute mon attention et écrase toute mon attention me roue de coups je ne peux vivre dans cette chambre à fissure  Gouffre J’ai peut-être besoin d’une année supplémentaire à mater la fissure La mâter démâter Revenir à la ration au rationnel de l’absolu l’absolument lisse l’absolument plat l’absolument l’absolument angle l’absolument neutre supprimer toutes fioritures ce qui accroche s’accroche

L’abîmée

L’amoureuse est heureuse elle n’a plus d’âge celui des premiers émois de la croyance blanche le voile de mariée tombe sur elle une nouvelle fois à chaque fois, reine elle est l’épousée la désignée en trois regards auront suffi à ériger l’histoire bâtie sur trois regards qu’elle emporte sur elle installe en sa solitude, Elle l’abîmée L’abîmée des grands fonds La vie dénudée Qu’une seule chose la remplit Ecrire Qu’il faut bien rendre possible En trois regards et leurs mots

AVRIL

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LES RENDEZ-VOUS DU MOIS D'AVRIL * Jeudi 13 avril, librairie Charybde  à 19h30 Marie Cosnay et Perrine Le Querrec : Apparitions, corps et langage Librairie Charybde 129 rue de Charenton 75012 Paris 09.54.33.05.71 M° Gare de Lyon * Le 24 avril, sortie en librairie de RUINES, aux éditions Tinbad * Jeudi 27 avril, rencontre et lecture de RUINES à 18h30 Librairie L'émoi des mots 25 Rue Descartes  75005 Paris

CLEO LEE

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Gynécologie

Il passe de main en main, ton livre ton dernier souffle, il tourne tu ne voulais pas de cela ces inconnus autour de toi qui le prennent l’ouvrent n’importe où parcourent quelques lignes referment comme un verdict un diagnostic ils viennent de baisser ta culotte d’écarter tes jambes pour y jeter un œil au plus profond dans ton intime et ils lâchent quelques paroles sur les trois lignes qu’ils ont abusées de leur regard éteint de leur désintérêt le vacarme reprend l’alcool la fête ton livre gît tu gis sur le flan la culotte en bas des pieds le corps ravagé des mots sans consistance balancés comme il se doit en un réflexe mondain venu du monde où tu n’as pas ta place pas l’habit adéquat jamais. Moi je ne demande rien surtout pas des mots feints mais l’engagement de la lecture de la première à la dernière page la compréhension même lointaine que c’est là une vie écrite et ma vie cousue à la leur.