Articles

Affichage des articles du janvier, 2020

Le balancier

Remettre le corps en marche           après l'écriture                 le balancier du corps           après l'écriture                 son temps hors cadran Remettre le corps en ordre après l'écriture s'en remettre

PARUTION

Image
VERS VALPARAISO prose et poésie On dit que tu es sinueuse et secrète je voudrais porter ton nom. On dit que tes flancs à découvert montrent la pauvreté comme la beauté je voudrais porter ton nom. On dit que ton monde grouille de pluriels abandonnés je porte ton nom. On dit ton immensité et ton intime donne-moi ton nom. On murmure excentriques et fugitifs habitent ton échine. On tremble devant les tremblements de ta terre ils ont fissuré les mémoires par où s’échappent d’autres tremblements je m’appelle Valparaiso. Tes secousses les engloutissements les effondrements pourquoi portes-tu mon nom ? Devenir un nid entre deux de tes pierres. Le rai de lumière à l’arête de la marche. La balle qui dévale vers la mer. La pluie qui rigole dans ton dédale. Tes escaliers les escaliers d’abord. Se dire on monte on descend remonter est possible. Se dire ils sont parfois larges parfois étroits descendre seule remonter deux, c’est possible. Changer de passion à chaque marche chaque vi

La césure

Image
plq, césure, 2019 le visage parfois dimension démultipliée de l’unique à la répétition la nudité saccadée le visage saccadé la saccade son rythme des yeux des bouches du souffle - il n’y a pas de déchirure il n’y a que du langage                                     l’image             entretient                               la perte                                            refonde                                                         les  mondes si ce n’était l’incision                                    l’impossible restitution                    l’enfermement dans la vie récidivée l’image ce qu’elle cache  - quand bascule le regard retour suspens et recommencement - abstraction adjonction et déplacement - épiphanie silence et enfance de quoi remplir les poches - trouer les mains - bourgeonner les yeux - et les bruits s’estompent ils s’éloignent ils appartiennent à la césure perpétuée - et l’image engendre une nouvelle vision - un ens

circonvolution

Image
Le langage n’y peut rien le langage vite le langage lent celui de la rencontre de l’amour du désir, celui de la communication des sentiments de l’abandon, le langage du cadenas ou des clés, celui de la béance et de la consolation, de la grande noirceur ou de la délivrance, le langage n’est pas éosine sparadrap attelle pas plus que rubans sur les nattes anneau au doigt et vent entre les dents, il vient à la fin du geste de la caresse du baiser du clignement de la paupière, il vit des battements du cœur son accélération ses trébuchements ses étreintes sa moiteur, le langage n’a plus de paupière il fixe la scène accidentée de la déchirure et forme des sons cariés des sens surlignés d’obscurité des mots bombés de douleur cris de tumulte écrasent l’obstacle des têtes renversent l’amour en désamour le déshabillent pénètrent jusqu’au fond des âmes incendient le discours et imprononçables se reconstruiront dans le silence. Et pendant ce temps D’autres Se parlent Peut-être S’aime

ma parallèle

Image
plq, PORNOGRAPHIE , 2018 je la regarde attentivement puisqu’elle est en face de moi je la regarde attentivement et je vois  ce n’est pas sa bouche ce n’est pas son front ce ne sont pas ses yeux ni ses oreilles ce n’est pas sa voix regarde je regarde je la regarde elle est en face de moi elle plie un bras ce n’est pas son bras elle pose une main sur ma main sa main s’enfonce ce n’est pas sa main engloutir je le dis je lui dis aussi à elle est en face de moi regarde-la regarde-moi ce n’est pas elle ni moi                                                                                                                                                             nos tirets lorsqu’elle cache sa bouche, mes dents brillent lorsqu’elle ferme les yeux mes pupilles s’agrandissent je la vois au bout de moi regarde-là ma parallèle la lumière des plis le tissu de sa robe n’est pas la sienne mes genoux recouverts d’ombre la lumière plisse ma propre lumièr

Shine

le détour c'est la station de lavage elles portent souvent des majuscules Station de Lavage des noms aphrodisiaques Total Wash Éléphant Bleu Lave Me Autobella Shine elles clignotent elles moussent elles coulent ça sent le muguet la convivialité la sociabilité tous ces hommes qui lavent frottent lustrent qui caressent s'émeuvent flattent tous ces hommes chiffons à la main compliment à la bouche étoiles dans les yeux ça vaut bien un détour

2020

Image