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Affichage des articles du mai, 2013

1er Juin

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1er juin 2013, lecture à 2 voix d'extraits du Plancher , éditions Les doigts dans la prose . Bass Dhem sera Jeannot , je serai les autres. C'est à la Halle Saint-Pierre , à 14 heures à l'occasion des nombreux évènements qui rythmeront la vie de la Librairie éphémère  

Les louves

Sous le capuchon de la nuit elles se changent en louves -  courent reniflent la terre, dans la bouche le sang du gibier -  hurlements aux bois - le corps entier se tend se jette sur l'invisible - assaut du squelette - le corps entier délivré du village des montagnes - de l'ornière glaise du destin  

les trous

Ses yeux grelottent sa langue claque. Après chaque gorgée faut qu’il parle, au fond de sa tasse au liquide vivant à la gorge qui déglutit aussi à l’espace là-devant là-dedans. Le nez bouge - dedans quelque chose habite niche au fond dans le nez. La peau bouge ça vit dessous dans les narines au fond des trous de têtes gribouillis flottent là-dessus - sale gosse troué. Rate sa bouche - ratée la bouche coule menton cou bouche ratée à côté du trou claque reclaque c’est la langue et le blabla dans la tasse le nez bougeant- rien ne tient tous les trous.

L'inconnu

Corrigez-moi si je me trompe L’inconnu fâche Tous courent se réfugient derrière le « je » transformé en torche Ils se coulent dedans me coulent dans leurs désirs me noient dans leurs interprétations me strangulent dans leurs limites La silhouette sans forme qui rampe sur le papier laissez-la partir

(nuit)

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Julien Lombardi , Artefact

attachés

Je ne mets plus d’espace entrelesmots ni entrelescorps la même ligne de salive colle les morceaux enferme le secretdanslesecret lecorpsdanslecorps sexinsex à même la nuit

Doutes

Remballés les sentiments tu sais toute la petite boutique cœur tripes humeurs et tant qu’à faire seins cul langue plus rien ne dépasse plus rien ne m’échappe je garde les doutes pour moi