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Affichage des articles du juin, 2014

Le réveil

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PLQ - Le réveil chez Maria - Juin 2014

Couards

Détourner les yeux sauf pour cliquer vos couardises, vos compromis qu'osez-vous? Aucun de mes corps nombreux ne vous envie, ne vous voit, ne vous veut quel désespoir d'appartenir à ce monde chaque jour descendu d'un cran. Imagines-tu une vie sans y être allée ?

L'angle

Partir, d’un ongle corner l’angle Adieu, d’un pas tourner l’angle Retirer au monde ses menottes Dévider, ça remplit.

Les futaies

Je sais la caresse du vent, le rire des enfants, le secret des ventres, le sauvage des futaies. Je sais pour le vent qui soulève, pour les enfants qui courent, pour les ventres qui donnent, les futaies qui cachent. Si je savais la furie du vent, les chutes des enfants, le marbre des ventres, l’inquiétude des futaies. Si je savais le vent, les enfants, les ventres, les futaies.   Si moi le vent, moi l’enfant, moi le ventre, moi la futaie.

Commandos

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Que se passe-t-il lorsque votre vie est percutée par un évènement insupportable, de par sa violence, ses conséquences, et que vous êtes écrivain ? Vous   l’écrivez. Vous écrivez ce choc, cette colère, cette révolte, cette incompréhension. Vous ne pouvez tout simplement plus vous consacrer à autre chose que d’écrire, et par l’écriture tenter de remédier au choc mais aussi à l’écrasement et à l’oubli où cet évènement va finir, bientôt enseveli, supplanté dans les médias, dans les consciences, dans l’histoire-même, par un autre évènement. J’écris « évènement » comme on appelait la guerre d’Algérie « les évènements ». Je devrais écrire « guerre ». Par sa violence, c’est une guerre. Par ses victimes. Ses actes de tortures, ses commandos d’extermination. Par ses tractations honteuses. Par les silences qui en effacent une lourde partie. Par l’oubli on l’on voudrait l’enterrer. Écrire devient une nécessité, une résistance. Écrire est toujours une nécessité, une nécessité pers

La construction

Je construis ma Bête Je ne saurais tolérer la souffrance Je sauverais je sauverais

Traversée

Traversée de la ville. Rapide, une entaille superficielle un coup d’œil une dégustation. Les yeux pleins comme la bouche pleine qui n’avale plus et vomit. Je marchais presque tranquille d’un point à un autre tout en sachant où aller, guidé gourmandé commandé par les panneaux les feux les avertissements. Le pas plus vif, la marche accélérée par la nécessité de revenir à la table de travail et l’univers à créer. Traversée au sol de ces nouvelles constructions où je ne souhaiterais pas vivre pas mettre un corps. Ouverture chichement percées. Des meurtrières, plus de fenêtres, de baies, d’horizon projeté. De quoi ont-ils peur ? D’eux-mêmes. De la ville de leur rue du ciel ? Ils tremblent devant l’extérieur. S’enferment chez eux, la vue plus loin réduite à un coup d’œil entre une fente. Une observation, un gué. La menace, les autres l’inconnu. Ils abaissent le regard le confinent l’obscurcissent. Ne plus s’étonner de les croiser si traqués lorsqu’ils posent un pied dehors. De les v