Traversée




Traversée de la ville. Rapide, une entaille superficielle un coup d’œil une dégustation. Les yeux pleins comme la bouche pleine qui n’avale plus et vomit. Je marchais presque tranquille d’un point à un autre tout en sachant où aller, guidé gourmandé commandé par les panneaux les feux les avertissements. Le pas plus vif, la marche accélérée par la nécessité de revenir à la table de travail et l’univers à créer.

Traversée au sol de ces nouvelles constructions où je ne souhaiterais pas vivre pas mettre un corps. Ouverture chichement percées. Des meurtrières, plus de fenêtres, de baies, d’horizon projeté. De quoi ont-ils peur ? D’eux-mêmes. De la ville de leur rue du ciel ? Ils tremblent devant l’extérieur. S’enferment chez eux, la vue plus loin réduite à un coup d’œil entre une fente. Une observation, un gué. La menace, les autres l’inconnu. Ils abaissent le regard le confinent l’obscurcissent. Ne plus s’étonner de les croiser si traqués lorsqu’ils posent un pied dehors. De les voir détaler courir s’éparpiller. Pressés de regagner leur tanière, bureau de jour, logement de nuit.

L’urbanisme a décidé de cette psychologie. Les architectes ont construit ces réclusions.
Comment se défenestrer de ces lieux ? Il ne reste que les médicaments. La pendaison. Un mouroir glacial, à voix basse la confession des révélations. Pour le désordre sauter dans le vide exploser la cervelle enjamber l’habitacle, il vous faudra sortir. Vous échapper.







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