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Affichage des articles du janvier, 2016

Le secret

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PLQ, Ici, 2016 Le corsage laisse apercevoir le corps sage Sous le collant, le sparadrap La lumière se déchire dans le secret des robes fermées

L’épître

En attendant l’empire                            le pire                            l’épître En t’attendant mon empire en t’étendant en m’étendant sur le peu de réel       le pieu       le feu Ce n’est pas en attendant que Ce n’est pas en m’entêtant Les cuisses serrées Les crayons déployés Du réel clandestin Du réel mon destin Ecrire le livre in  fini Le livre in fine

Pliures

La contradiction La contra / diction La contre / diction La honte / diction La haute / diction La distinction La dite action Une écriture pleine de pliures Si je n’avais pas été pliée ainsi Je serais une autre écriture Le pli pris Au prix des plis Les agonies indigo La langue immasticable La même impraticable La même inviolable

MON EXIL

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PLQ, MON EXIL, NY2015

Mesures

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PLQ, Mesures, 2016 Au son de soi l’assurance de la construction Vent sur l’enveloppe dans l’enveloppe l’instrument crée le paysage L’évènement corporel commence l’architecture Le ciel perce des contre-jours au centre du bâti Segments cernés d’une ligne de lumière Partition dont la femme est la mesure Au bord de ses pieds une ville de mots, le tout intime de la langue maternelle La course traverse le papier, l’écriture s’accomplit

Ici la nuit

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PLQ, Ici, 2016 Ici la nuit porte bien son nom la nuit est la nuit quatre lettres qui s'enfoncent dans un dernier cri tout petit cri d'une bestiole aux yeux brillants stridence se taisant rapidement Laisser place au noir compact impraticable densité Il n'y a que dans le silence d'autrui que j'entends ma propre rumeur

La falaise

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PLQ, corps bâti, 2016 à frôler la falaise finale ment elle a foutu le camp

Cernes

Je me bois au fond de ma tasse je me bois entière et nue soulignée de cernes doubles  je me vois marcher tant qu’il fait jour aimer tant qu’il fait jour écrire jusqu’aux nuits marcher tant de jours et nuits à écrire l’amour

à force de graver

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Emmanuel Aragon, Approche , terre cuite présentée dans l'installation Des Visages  5 têtes Des crânes marqués Yeux d’orbites effleurées Enfoncées au pouce Au creux Façade comble La bouche suturée de lettres, une fontanelle frappée Mâchoire allongée la pente douce du mot La terre brille muette en vagues rumeurs enfouies à fleur d’os Crânes entaillés entamés Cuits et recuits, passent par la main,                       - le feu ne ment pas - Des crânes être et ne pas être C’est de son vivant qu’il a percé la peau qu’il a inscrit les mots C’est à sa mort la peau détachée qu’ils apparaissent les mots du vivant le testament inosé Désossé Ouvrir en deux, extraire l’intérieur du crâne, le refermer sur une caresse La lobotomie allégé la position du chef, le haut du corps n’est pas encore poussière Sous un fragile linceul de plastique D’autres en attente (extrait du texte "à l'atelier", 6 janvier 2016) EXPOSITION à f

La fin

L’histoire n’a aucun sens les jours en désordre ton écriture sans défense déplie son plan Il n’y a que la fin qui doit être à la fin car j’ai écrit la fin dès le début tandis que les pages volantes restaient toujours ventres au ciel cous craqués Chaque début annonce la fin des mondes quittés d’autres rejoints et comme on y court avec ce plomb sur les paupières Rechute on ne sait si assise ou debout c’est ça l’écriture personne pour te voir t’entendre quand tu geins t’agenouilles tombes parce qu’il faut bien les escalader les ruines du portrait tiré à quatre crayons Ça fracasse jusque sous tes pieds pas à pas ton singe sur l’épaule tu touches les marcheurs les cracheurs les mâcheurs les bannis les reclus les revenus-encore les revenus-toujours le revenu jamais Jamais jamais plus nue que nue dans la salle des nus jamais jamais Il suffirait d’enlever les mots des phrases

L'apparition

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PLQ, apparition, 2016 Je veux apparaître dans tes bras Mon brûlant secret Des sentiments intranquilles S’éparpillent sous les surfaces tactiles Je m’accroche à tes mouvements Lentement je promène mes yeux sur tes contours Je te dessine aveuglément  La nuit convient magnifiquement Pour un enlèvement À tes départs je te suis des yeux Pendant encore des mois

Heroes

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PLQ, Lemmy Live, 2016 L’écriture est ma guitare électrique ma transe mon excès I’m a writing hero poetress star Les notes de mon jardin obscur Write riot Rock and write Littérature morte, littérarez ! Mon énergie mon cœur mon sexe mon âme mon cabaret bas résille mon show guêpière croix noire sur mes seins                  X         X         cuir gainé sueur moulante déhanchement de style headbanging et cracher les mots me jeter dans la fosse et nager sur les mots fureur sur les cordes et résonner les mots du son, des murs de sons, déferlements électriques Arc-boutée sur la page j’éructe, je rage Tu l’entends ma très grande rage ? Décapiter les têtes plein les veines, lunettes noires, pages blanches Tout me sera pardonné.

Zénith

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PLQ, Zénith, 2016

L'influence

L’enfance en silence Enfance et silences Le silence de l’enfance Silence, enfant L’enfant-silence Le grand silence Le flux du silence L’influence, l’influx En silence, l’enfance Enfonce le silence Le silence enfoncé En enfance En silence L’enfance du silence Enfant des silences Le silencieux silence De l’enfance idéale Idée de l’enfance Silence l’enfance Une enfance en silence.

À-pic

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PLQ, À-pic, 2016

La mendiante

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PLQ, La mendiante, 2016 Aux exigences du corps, que réponds-tu ? Aux exigences du cœur, quels marmonnements ? Dévergondée dévergondable dégondée, Il faut rencontrer l’amour avant de rencontrer l’écriture. Dans le trou à gauche de ton bureau Dans le trou des vers Les os craquent dans le trou à droite du mot Tu as tellement peur de l’écho Immobile et confinée Sans verser la moindre larme. Les choses ne sont pas si simples pauvre petite mendiante.

Les mains libres

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PLQ, Les mains libres, 2016 Sur le papier j’écris anormalement et devant les autres je lis anormalement la tête trop haute et sur le papier mes mots trop hauts et jamais je ne baisse la garde, hautes la tête les voix et devant les autres anormalement rejetée je ne regarde pas et sur le papier en arrière je ne me rends pas compte quand devant les autres je ne vois rien que l’intérieur de mes mots et pas le si peu venu écouter et pas les si proches venus dire et tête renversée des mots renversés je déverse mon fleuve et à l’envers me noie et toute entière la joie.

Triptyque

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PLQ, Triptyque, 2016 Ainsi faudrait-il se souvenir D’une seule fois, d’une seule loi, d’une seule voix Ainsi faudrait-il ne chérir Qu’une seule fois qu’une seule voix Un désir direct sans détour Désir direct sans discours Sans atours A mort les beaux parleurs La potence des hauts parleurs Dressés sur leur mât Les mâles épais, replets Profession brouhaha Je ne me souviens Que d’une fois que d’une voix que d’une loi Ta silencieuse présence ton radieux silence ta fougueuse semence

L'odyssée

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PLQ, Vulnérable, 2015 La trop courte odyssée Une poignée de culottes Une brosse à dents J’embarque à la volée Rentrée, boire le café volé à l’Hôtel des Marronniers Effriter la savonnette volée à l’Hôtel des Espérés Derrière ton dos je dérobe les souvenirs de ta prochaine absence