je préfère le vacarme du tilleul au silence de la fratrie rejouant le drame en modifiant la vérité je préfère les roses leur parfum de grenadine aux flacons de luxe écrin de l’histoire familial en décomposition
Le feu a mis ses bas résille Il danse devant ma pupille Les ailes molles du papillon Traversent le bois dur du bureau Ces heures loin de toi construisent-elles un pont une corde Une vie seconde ? Je bois l’eau du bidet à quatre pattes la terre plus souple Contre le mur fusillé de roses Se redresser refuser le bandeau Personne n’a dit La vie est juste Personne
Je m’épile la langue qu’elle soit douce pour raconter la pression de sa main - le jeune homme - dans la sienne - la fille aux yeux affolés- et combien il la maintenait sur terre avec sa voix et sa main serrée fort tandis que ses yeux - la jeune fille - décollaient se cognaient fuyaient et lui - l’amoureux - de sa voix de son chant de sa main il la ramenait doucement tout doucement sur terre où lui - l’amour - lui donnerait la main pour toujours.
Hier on m’a offert une histoire C’est pour toi L’histoire commence avec le mot anti alors j’ai prêté l’oreille attentivement c’est sans doute pour moi Puis l’histoire prend la forme d’un cheval bleu et arrivent des murs détruits des fous libérés la langue animal des différences des libertés alors c’est pour moi Je suis rentrée à la maison l’histoire tenue très précieusement dans la coupe de mes mains contre mon ventre je donnais naissance au désir je me mirais dans l’histoire je me suis vue Entre mes murs j’ai allumé l’ordinateur et entrepris le premier voyage jusqu’à l’histoire j’ai rencontré les visages les déclarations les conséquences les tremblements les rues les architectures le bouleversement une langue elle serait ma langue maternelle Dans cette histoire par-dessus tout je veux être le mur brisé
Je me démasque Je me distingue Je me décore Je me détruis Je me dégonfle Je me des hanches Je me joue je me joue je me joue Je me défausse me déconnais Je me demande Je me dédouble Je me miroir fiché dans le ventre Je m’inocule Je m’interroge Je m’articule Je me décris Je me déchire Je me dis Je me delete Je me doute Je m’attendris Je m’attends à Je m’éternise Je me fuis Me fugitive Me grotte Me voûte Je m’identifie Je m’anonyme Je me faiblesse Je me force Je me dédie Je me dévoue Je me dévoie Je m’enrage Je dégage Je me désole Je me défie Me dévoile me méfie Je me limite Je m’extrême M’attends à tout Je m’atrocité Je me terre Je m’ignore Je m’attendrie Je m’expose Je m’embrase Je me fusionne Je m’alanguis Je m’anthropophage Je me désorbite Je m’extérieur Je me ploie Je me brise J’entrevois Je m’épisode Je m’inventorie Je me saison 1 saison 2 saison 3 Je me tire le caddy Je me pousse la poussette Je me retiens Je me connecte je me déconnecte connect
Un cache-cache à Saint-Sulpice ? Vendredi 7 juin sur scène à partir de 17h40 pour évoquer Rouge pute et le prix CoPo des Lycéens Puis à partir de 18h00 sur le stand des éditions art&fiction pour La Construction Samedi 8 juin ce sera sur le stand des Carnets du dessert de Lune , à 17h00. On s'y retrouve ?