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Affichage des articles du septembre, 2012

les cornes

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Sortie vivante de ma forêt profonde, tentative de retour à la vie courante salement éclairée conforme à l'autoroute, accepter invitation politesse et soirée mais à peine le pied posé chez les autres les cornes raccrochent les sabots marquent les pièces trop étroites les visages trop humains, je m'affole, souris mais toujours au fond à l'entrée si loin de ma forêt me regardant de dos saluer les autres leur tendre une joue qui n'en est pas une m’installer du bout des fesses sur une chaise trop dur prononcer des mots que je n'arrive pas à entendre, reculer tant pis repartir tant pis. Romeu 'my deer' I , Berlinde De Bruyckere , 2010

échapper

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Il avait une joie que je n’avais pas   Un continuel sourire que je ne comprenais pas Un regard incessant qui moi alors, j’étais spectacle Des mains chercheuses qui moi alors, j’étais proie Un stupeur étonnée qui moi alors, j’étais ténèbres Muselée, le souffle vissé aux tréfonds, le couloir trop étroit pour nos deux corps, passe, je t’en prie passe, je m’écrase contre le mur, je rentre dans le mur, j’ai disparu, tu ne le vois pas ? Je ne veux pas être là, sous la joie le sourire le regard les mains l’étonnement ne plus rien entendre dresser des murs corps balancier, échapper yeux détachés Tout détacher Echapper Sans titre , Enzo Dinolfo , 2012

avenir

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pourvu que je ne m'accroche pas à la vie en vieillissant Source , Carolyn Drake , 2010 (?)

automne

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Voilà c’est l’automne la pluie les gris et c’est vrai il pleut des cordes et le plus vrai c’est mon parcours de cet après-midi, la dernière fois enfin que je passais devant ta porte bleue, porte cochère sans décocher un regard les épaules alternativement lourdes ou légères à espérer redouter calculer les mêmes visages ce même quartier la mégalomanie des souvenirs m’emporte direct dans ton lit la cruauté des souvenirs m’emporte direct sur le quai et voilà c’est l’automne et c’est la dernière fois que je mets mes pas dans mes pas derrière la femme qui croyait, collée au cul de la femme qui échafaudait, cramponnée à la femme qui désirait et puis ne désirait plus et puis n’en savait plus rien parce qu’il y avait eu tant de deuils de maladie de mauvaisetés et tant de propos maladroits non, pas maladroits expressément cruels blessants à vouloir à tout prix me passer l’étroite camisole de la normalité, heureusement l’automne est là les feuilles mortes et les souvenirs foulées aux

Rupture

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Je ne suis pas redevenue celle que j'étais je suis devenue celle que je devais être Sam Taylor-Wood , Sustaining the Crisis, 1997