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Affichage des articles du novembre, 2014

Des visages

Quantités il y en a des quantités des visages du trou dans les têtes énorme évidement évident invasion du vide il vuoto vuoto on s’entretue à profusion des visages ébauchés, à vous de trouver des visages qui ne finissent pas des visages qui n’en sont pas. Creux ouverts troués rapiécés. Des visages basculés piétinés attaqués Se répètent se répètent se répètent Se chevauchent s’accidentent se disparaissent Des visages imbriqués des briques Plus ou plus Plus ou moins Moins ou plus -              hu mains humains humains h u m a i n s hum ains Des chutes de visages des rassemblements des sabbats des cérémonies des égarements Des égarés Des copulations tissées de rouges saignées de traits criées de hachures couvertes de mots enfoncées de silence parties plus loin Des yeux à hélices des yeux fixes des yeux crocs cyclopes désorbités désorientés d’outre-mondes Des yeux ambulants Des personnalités ambulantes Bouffies de santé Par souffrir

Bruire

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plq, Bruire , 2014

Dérobée

La lumière de notre chambre est allumée J’ai dit «  je suis rentrée !  » enlevant mon manteau«  je  » une chaussure«  suis  » la seconde«  rentrée  » Je suis rentrée et tu étais femme Face au miroir habillé d’une de mes robes une bretelle de soutien-gorge ceignait ton épaule Je suis rentrée, j’ai vu deux femmes Je suis rentrée, j’ai vu trois femmes Toi, ton reflet, moi Du rouge sur tes lèvres des chaussures à talons même tes cheveux courts paraissent longs Je me suis trompée de maison je me suis trompée de chambre, le miroir me trompe, je me suis trompée de vie, je me suis trompée d’homme Je suis rentrée, tu souris rouge devant le miroir, la robe danse sur tes hanches Tes hanches lorsqu’elles sont sur moi et se balancent pour mieux me pénétrer Je suis rentrée tu es femme mais quand je suis partie tu étais homme mon homme je crois Je n’ai pas oublié qui tu étais la nuit ne m’a pas métamorphosée mais toi ta mue nocturne jamais s

Le guetteur

Je parle à quelqu’un qui me guette Chute               vide Mots                 transes Corps               matériel Alarme             remplissage J’écris à quelqu’un qui se tait Pour en finir avec la nuit je trempe mon crayon entre les lèvres de mon sexe fouillant l’enfance aux tréfonds des hasards La mise en scène du secret est la clé de la fente

Le Comité Poétique

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Mardi 2 décembre, invitée par le CoPo , je lirai des extraits du Plancher . Vive la poésie. À 20 heures, salle du Conseil Municipal, 2 rue du Général de Gaulle, Gaillon.

Traquées

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Lewis Baltz -  “Tract House no. 17,” 1971 C’était cette année Pina Bausch. Lewis Baltz. Je découvrais, voyais en vrai, pour la première fois Je suis sortie de Palermo Palermo en pensant : voilà comment je voudrais écrire Je suis sortie de l’exposition de Lewis Baltz pensant : voilà comment je voudrais écrire The Tract Houses. Elles sont mes mots. Densité du noir, du blanc. De l’encre piège. Les pavillons dans ma tête deviennent des maisons traquées. Des confrontations. Des secrets. Des silences aveuglants. Mon cœur se serre, ma cage thoracique devient pavillon. Le cadre découpe dirige, oblige. Une écriture obligée. Désobligeante. Tract. Ce titre je le lis le transforme. Tract. Traquées. Truquées. Une écriture traquée, truquée. Des aplats de mots. Noirs. Blancs. Cernés. Des phrases cernées, aucune narration rien que du matériau incontournable. Des mots durs, pleins, lourds, aveugles, mats, muets. Obligé de regarder. De vi