Les montagnes


Me suffit de les voir, de les voir si peu, pour basculer dans l'inconnu merveilleux.
Je ne les comprends pas, je les admire.
Ni les mêmes arbres ni les mêmes ombres ni les mêmes ailes ni les mêmes versants. J'y bascule m'y perds m'y enfonce m'y grandis.
C'est alors que la terre est grande elle touche les nuages.
Sur une montagne
quatre saisons
pic de neige
flanc d'arbres verts
descente d'automne
éternité de pierre

Les plis de la pierre

de l'hiver aux sommets
de l'automne aux plaines
de l'été aux arbres
du printemps aux vallées
en telles quantités
à rabaisser les orgueilleux
à étêter les fiers
à bâillonner les bavards

Encore faudrait-il qu'ils ouvrent les yeux












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