Il se réveille, les arbres aussi
Il se lève, les arbres aussi
Il sort de la maison, tout sort, les arbres le jour le vent les nuages
Ils s'accompagnent
La montagne marche sous ses pieds
Il porte la main à sa bouche et goûte le soleil
Dans leur grande vie apeurée, c'est à qui se taira le plus. Assis l'un en face de l'autre, debout l'un derrière l'autre, couché l'un contre l'autre, ils poussent leur silence devant eux, s'en recouvrent le visage, s'en gavent jusqu'à la nausée. Parfois un livre de sauvetage sur lequel ils s'amarrent. Insuffisant, le silence recouvre tout. Illustration : Kelly Dyson , 2009
Dans cet horizon absolument vide. Absolument. Vide. D’où viendront-ils et quand et combien, et surtout qui sont-ils. Et de jour en jour Pourquoi. Nous sommes sans visage parmi les autres. Existe la possibilité d’un échec. Total. + au bord, d’autres archipels je le sais.
Finalement la nuit s’amasse dans les nuages J’ai vu mourir lentement une étoile Finalement la nuit marcher à la rencontre J’ai la vision de choses abandonnées – isolées mises en scène comme des splendeurs atemporelles Finalement les nuits je ferme les yeux