Là, dans le ventre de la boîte de nuit, là, perdu dans l’abondance des corps, là où tu frottes, tu têtes, tu colles, tu glisses, tu fais les cent pas, tu tournes en rond, tu lèves les bras, tu te laisses dépouiller, tu te laisses regarder, tu plonges tête la première dans le sexe, tu le vois, il est partout, il glisse sur les tables, il se répand sur le sol martelé, il clignote avec les boules à facettes et les spots, il dégouline des enceintes, il est niché dans chaque gorgée d’alcool, il écarte les seins, il soulève les jupes, il mouille les peaux.
 
Medusa, Javier Pinon, 2008

 
 

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