La promenade
On dit qu’elles se promènent mais le chemin s’arrête devant leurs pieds, la végétation ferme la route. On dit qu’elles se promènent
mais l’une se tord et se cache derrière l’autre mais les visages aveugles mats.
On dit deux fillettes mais deux géantes les poignets cassés les vêtements poids. La lumière suit une ligne noire et brûle quelques trouées. Le visage de
l’une replié derrière le dos de l’autre. La natte lourde creuse le corps,
coulée de peinture sur la robe les mains moignons le corps trop haut la tête perchée.
Est-ce par ici qu'il faudrait regarder, qu'il faudrait parler?