La Construction est le journal d’un architecte auquel on vient de confier la réalisation d’un asile psychiatrique. Page après page, pli après pli, nous suivons la progression quotidienne de la Construction, tant mentale que physique. Au centre du bâti, un réseau d’interrogations et d’émotions. Comment et pourquoi enferme-t-on, entre quels murs, quels espaces ? Comment s’articulent l’architecture et l’écriture, avec quels volumes, quels gestes, quelles pensées ? L’écrivain dresse un plan. L’architecte dessine des plans. La Construction inaugure un rapport inédit à la lecture. Publié sous forme de plan, chaque page du journal se lit près de n’importe quelle autre, c’est le lecteur en pliant et dépliant le plan/texte qui construit La Construction. En pliant et dépliant, on ouvre et ferme le sens, les collisions de textes et d’images sont infinies, les mots prennent littéralement vie, le corps est engagé dans l’acte de lectur...