Emma, toi
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Emma Santos_archive inédite |
Je regarde des photos de toi.
Je regarde encore une fois & encore une fois.
C’est la première fois que je te vois autant que je te vois debout assise nue dehors dedans avec une poupée avec des livres, c’est la première fois que je vois, depuis toujours je rencontrais les mêmes deux trois images de toi, portraits officiels, sur les livres ta frange les paupières lourdes et maintenant sur le cuir rouge de la table de bibliothèque, Département des manuscrits à la BNF, je te vois par dizaine dans le classeur noir, les photos prises par Carlos, pour la première fois aussi le voir, lui, mettre un visage sur tes souffrances tes glissades tes dérapages, un visage un corps une allure un sourire sur lui l’HOMME comment il te regarde, comment il photographie ton corps tes seins ta nudité, aussi ton visage, ton regard.
Derniers tirages il y a ton nom entier, parfois C. Santos et tu (?) transformes le C en E, les images d’une vie commune et amoureuse, les premiers temps amoureuse, des épisodes que tu as écrits, la tente le sable les sardines à présent je les vois et vos corps nus.
Je regarde je te regarde et te regarde encore une fois je tourne les pages plastifiées contenant les négatifs je les porte à la lumière te découvre en contraste ombre et lumière inversées c’est toi ta beauté dans la boite noire comme du marbre toutes ces images de toi interrogent sur l’image plus que sur toi ; cela devient douloureux de te regarder et les images douloureuses, les images où tu souffres où on voit, les images où ça se voit comme certaines photos d’Unica la peau machée les cernes qui remplissent le visage le regard traversé.
C’est trop d’images de toi, le bonheur de t’avoir vue, connue à d’autres moments que les deux trois instants figés sur tes livres, et la douleur de t’avoir vue.
Je regarde encore une fois & encore une fois.
C’est la première fois que je te vois autant que je te vois debout assise nue dehors dedans avec une poupée avec des livres, c’est la première fois que je vois, depuis toujours je rencontrais les mêmes deux trois images de toi, portraits officiels, sur les livres ta frange les paupières lourdes et maintenant sur le cuir rouge de la table de bibliothèque, Département des manuscrits à la BNF, je te vois par dizaine dans le classeur noir, les photos prises par Carlos, pour la première fois aussi le voir, lui, mettre un visage sur tes souffrances tes glissades tes dérapages, un visage un corps une allure un sourire sur lui l’HOMME comment il te regarde, comment il photographie ton corps tes seins ta nudité, aussi ton visage, ton regard.
Derniers tirages il y a ton nom entier, parfois C. Santos et tu (?) transformes le C en E, les images d’une vie commune et amoureuse, les premiers temps amoureuse, des épisodes que tu as écrits, la tente le sable les sardines à présent je les vois et vos corps nus.
Je regarde je te regarde et te regarde encore une fois je tourne les pages plastifiées contenant les négatifs je les porte à la lumière te découvre en contraste ombre et lumière inversées c’est toi ta beauté dans la boite noire comme du marbre toutes ces images de toi interrogent sur l’image plus que sur toi ; cela devient douloureux de te regarder et les images douloureuses, les images où tu souffres où on voit, les images où ça se voit comme certaines photos d’Unica la peau machée les cernes qui remplissent le visage le regard traversé.
C’est trop d’images de toi, le bonheur de t’avoir vue, connue à d’autres moments que les deux trois instants figés sur tes livres, et la douleur de t’avoir vue.
le vent dans tes mèches
ton pied avancé
les phrases manuscrite (de ta main) sur les murs de ta chambre
QUAND LES ENFANTS SONT DEVENUS VIEUX ET QU’ILS NE SONT PAS TUÉS, ILS ÉCRIVENT DES ROMANS
des maximes (st paul)des dessins
des coupures de presse
L’archive sa nudité
L’archive sa crudité
L’archive te retrouver