Le malentendu
Dans la cour tachetée de soleil, elles jouent, élastique, corde, rondes, farandoles de rires et d'insouciance.
Aux quatre coins d'ombre, différentes, indifférentes, s'enlisent les esseulées.
Gouvernées par la crainte, pétries de silence, obscures masses de doutes broyées par le roulis de l'enfance, elles sont figées dans l'absence.
Regardent les autres.
Ne s'approchent jamais.
Ne se regroupent même pas.
Dissimulent les traces de crasse derrière leurs genoux et au pli des bras.
Victimes et bourreaux de leur existence étouffée sous le roc.
Sans titre, Laurent Pariente, 2004
Aux quatre coins d'ombre, différentes, indifférentes, s'enlisent les esseulées.
Gouvernées par la crainte, pétries de silence, obscures masses de doutes broyées par le roulis de l'enfance, elles sont figées dans l'absence.
Regardent les autres.
Ne s'approchent jamais.
Ne se regroupent même pas.
Dissimulent les traces de crasse derrière leurs genoux et au pli des bras.
Victimes et bourreaux de leur existence étouffée sous le roc.