Le revenant

Il est revenu le grand mal qui tord le ventre rempli la tête puis la vide par la bonde des yeux ; il est revenu et encore une fois elle se demande comment, mais comment s’en sortir, car si seule devant lui, toujours seule face à lui sans jamais trouver les mots qu’il faut, faudrait, pour le chasser définitivement, tiens voilà ta valise et tes sales affaires et ne reviens jamais plus, ne remets jamais tes pieds ici, toi et ta maudite langue noire qui entre dans ma bouche m’étouffe me gorge de terreur et serre si fort mon cœur jusqu’à la dernière goutte.

Actinone, Mari Sunna, 2004 
 

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