Valises
Quand on perd l’abri d’un cœur, le refuge d’un corps.
Quand on bascule sur ses pieds, le sac plastique emballant ses affaires serré contre soi. Quand tout cela se passe dans une gare. La séparation, le sac rendu, le dos tourné, la croix tracée, la page tournée. Suffit de se baisser. De ramasser ses valises. Celles qu’on lui rend à chaque rupture. Tu n’es plus ma fille. Tu n’es plus ma sœur. Tu n’es plus ma femme. La valise MONSTRE, la valise FEMME. Suffit de passer ses mains dans les poignées menottes et puis de soulever les deux poids et de monter dans le premier train à partir.
Quand on bascule sur ses pieds, le sac plastique emballant ses affaires serré contre soi. Quand tout cela se passe dans une gare. La séparation, le sac rendu, le dos tourné, la croix tracée, la page tournée. Suffit de se baisser. De ramasser ses valises. Celles qu’on lui rend à chaque rupture. Tu n’es plus ma fille. Tu n’es plus ma sœur. Tu n’es plus ma femme. La valise MONSTRE, la valise FEMME. Suffit de passer ses mains dans les poignées menottes et puis de soulever les deux poids et de monter dans le premier train à partir.
Vers, Vanessa Fanuele, 2011