sans fin



Que chaque mot, si petit soit-il, engage le corps tout entier
On pourrait sans fin malaxer la pâte à mots
L’amalgame du geste du souffle du sens
Poumons abrasés à force de poncer la langue
On peut sans fin réduire polir
Assembler les formes jusqu’à ce que l’image se fige
Elles sont nues ces formes, nues et naïves
Elles sont naissantes justes arrivées de pensées anciennes
Longue gestation éclosion d’une vocation
Le monde décoloré le monde en péril
Retrouve la paix dans le trajet insoumis de la main sauvage au papier sauvage
Brisant l’horrible silence du réel
Le soleil dans nos dos
Le soleil dans nos os
Le soleil dans nos yeux
Le soleil dans nos cieux
Le soleil dans nos creux
Le soleil dans nos jeux
Le soleil dans nos feux


























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