Berceuse



La langue des mutilés dies irae ma langue d’ire quand je dis je dois je déterre nos colères. Je tiens les colonnes la comptabilité serrée de nos jours de colère sont années écorchées vives et mortelles.
Mutilés à l’initial je soigne ma voix c’est nous.
Langue bras jambes coupés. Tête décapitée. Souffle coupé. Vie décapitée. Soufflée.
Place à la fertilité.
Ecrire sortir du silence ; vous effondrez et entrez dedans. Ma main est tendue ma main de mots j’ai peur de votre chute dans le silence j’ai peur que vous souffriez j’ai peur de votre souffrance de votre silence alors je donne tous mes mots. Je vous les donne.
Le sillon se marque j’ai eu si peur de tomber, d’autres mots ont accouru pour me retenir tresser le filet des mutilés.
Je me colle me cale contre vous dans le filet au-dessus du sol accroché aux mats des regards violents nous nous berçons sans retenue sans embûches sans plus jamais les entendre.





















Posts les plus consultés de ce blog

Jeûne

a r c h i p e l s

Relâche