F*CK MY BRAIN


A l’occasion de la sortie de son « Petit manuel de torture à l’usage des femmes soldats » paru aux éditions des Prairies Ordinaires, Coco Fusco vient présenter son travail extrait de sa performance A Room of One's Own: Women and Power in the New America.
Le lieu : le Palais de Tokyo - la date : mercredi 14 janvier à 19h30.
Les performances du Palais de Tokyo, c'est pile ou face : soit la parade des grands singes qui se reniflent le cul, soit un vrai acte artistique et militant.

Le Petit manuel de torture à l'usage des femmes soldats annonce la couleur :

Résumé

Un pastiche de manuel de la CIA dénonçant la torture en Irak par des soldats et parmi eux des femmes, et un essai, en réponse à Virginia Woolf qui estimait incompatibles la nature féminine et la logique de guerre, sur la place accordée aux femmes par l'armée dans sa stratégie d'interrogatoire et de torture et sur le détournement dans ce cadre d'idées féministes sur le corps et la sexualité.

Quatrième de couverture

Un musulman détenu à Abou Ghraïb ou à Guantanamo. Une femme-soldat mettant son zèle militaire et sa féminité au service de la Guerre contre le Terrorisme. Des manuels de l'armée sur la coercition du prisonnier, et des consignes implicites sur les «tactiques sexuelles» qu'ont peut employer. Tels sont les éléments de l'interrogatoire en tant que dispositif politique. Après ceux qui firent scandale en 2004, où des violences sexuelles furent exercées par des femmes, l'artiste Coco Fusco a suivi une formation militaire à l'interrogatoire, dépouillé les archives de l'armée et du FBI et navigué dans le vertige de forums et d'images consacrés à ces actes de torture sexuelle. Ce qu'elle en ressort va au-delà d'une étude de cas, nous confrontant non seulement à «l'état d'exception» américain et au rapport des femmes au pouvoir, mais aussi à l'énigme de la domination : Peut-on encore se dire «extérieur» à la guerre ? Les images du conflit servent-elles à le justifier, le documenter, en faire le réservoir de nos fantasmes ? Comment penser l'absence d'images ? Quels rapports, enfin, entre la construction du genre féminin et le fait de la violence, entre les clichés culturels et l'asservissement, et entre société de consommation et extermination ? Cheminant de Susan Sontag à Virginia Woolf, Coco Fusco réenvisage la question de la guerre en deçà et au-delà de la différence sexuelle.

A vérifier sur place.

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