Les cendres


Il penche à gauche sur un sommet d’horizon. Ses mains heurtent le ciel il a couvert son visage de cendres il monte et descend, sa mission le chasse de la maison de bois, c’est d’ici qu’il broie le monde avec ses dents ses bêtes autour de lui il brandit son poing dans sa poitrine un hymne triomphe. Sa salive pleine des autres il la crache au visage du Créateur, il jure implore s’agenouille dans le troupeau frotte sa peau de cendres sur la laine blanche. L’immense se redresse il y va redescend le paysage jusqu’à l’assemblée, de son élan fonce à l’intérieur des foules tête baissée le visage tout entier couvert de cendres ses habits par endroits et se tenant le bras gauche de la main droite. Il se précipite dans la foule y patauge en ressort se jette de nouveau se cramponne s’agglutine. C’est peut-être lui qui gémit d’une voix caverneuse, terrible, désespérée. Qui l’écouterait ? 











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