Les larmes
Certainement
il y a dans les larmes quelque chose qui s’écoule qui s’enfuit qui dévale de
l’œil aux joues jusqu’à la bouche des sillons clairs mouillent les lèvres et
sans doute disent-ils quelque chose d’indicible tout en larmes de silence
pressé contre ta poitrine elles s’écrasent entre nos deux corps et sans doute
parlent-elles plus que moi plus fort plus juste et emportent-elles dans leur
vertigineuse descente ma dérobade l’usure de la patience sans doute elles
parlent haut et mouillé en bouillie de mots imprononcés et certainement les
larmes séchées le cœur est sec lui aussi ayant tout déclaré n’a plus rien à
prononcer.
La larme est
sans pourquoi elle vaut en soit.