Le merle



Les mots tombent des murs cavalent sur le sol grimpent le long des barreaux piétinent mes cuisses frétillent sur le clavier les mots me tombent dessus par cascades abondances flux ils sortent des fissures des plafonds des lumières contournent les cadavres ou creusent les cadavres ou escaladent arrivent par colonies troupes colorées menées par l’étendard ils tombent ensevelissent mes mains bougent seules sur les lettres carrées j’appuie en profusion tandis que devant mes yeux ondulent des serpents et que le merle de son bec d’or crève une cerise jus rouge sur la tomette je porte la main à ma bouche de sang rouge lèvres mordues tandis que les mots piaillent réclament toute mon attention je les attrapent tandis qu’ils chutent sur mes épaules mes cheveux ma gorge mes doigts soulèvent la peau passent en dessous les mots créent des vagues oh comme ils chantent en voix désaccordées si mélodieuses tandis que je règlent ma chute sur la leur























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