La proie



Faut croire qu’elle a vaincu je n’étais pas préparée – peut-être – est-ce un choix une obligation un destin une malédiction, fallait-il cette table rase si rase au plus vide du vide qu’on ignorait si immense d’un bord de la vie à l’autre ? Des pile ou face des tirages de cartes courte paille mises n’y changent rien, le vide-vie te tient et t’enfonce la tête sous le bord inconnu, faut-il tout lui donner – peut-être - ce sacrifice à l’avenir la longue attente avant de s'élancer d'être lancée? Dais noirs de part et d’autre de tes pas entre les mondes cachés vivants palpitants d’un cœur qui bat autrement des cœurs du demain des possibles des construisons quand la feuille seule l’immatérielle s’inquiète de ta lenteur de tes absences. Tu rechignes – peut-être – regarde derrière vers les autres jours les années passionnées coagulées au bout de tes doigts, transformées en signes d’écrire écrire n’est pas la vie mais une vie entière. Pourquoi l’exil à s’inquiéter de souffles invisibles au risque des phrases à la survie des mots au péril des inventions ?
Te voilà proie en prise à la langue alors que muette tu traverses des pièces des lieux les histoires se détournent tu grimpes sur leur dos épuisée qu’elles te portent quelques distances encore.
















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