ABSTRACTION
Pullulent les
médiseurs de bonne aventure
Fredonne leur
bouche vide
S’avancent
les rangées d’yeux aux questions péremptoires
Repoussent l’humain
sur sa chaise l’enfoncent
A demi levés
de leur purin penchés en avant
Creusez tombez
renoncez disparaissez
La pluie
ruisselle le long de mes jambes
Mes pieds
laissent des traces dorées
Cœur qui s’arrête,
cœur qui bat
Vous n’attacherez
pas
Les colliers
autour de mon cou
A partir de
ce moment et habituellement et perpétuellement et passionnément
Abstraction faite
de tous les vivants au sol