Carole


plq, Carole, 2018


Carole vous pourriez la croiser dans un hall d’immeuble, le sien le vôtre il m’arrive de la voir dans le mien devant les boites aux lettres clés suspendues arrêtez ne touchez pas Carole arrêtée dans un mouvement une pensée ou plus certainement debout arrêtée comme assise arrêtée comme couchée arrêtée mue par l’élan de la phrase le revers de ma main, le paradis de l’immobile ça ne dure pas. Il faut l’enjamber, enjamber Carole à l’arrêt devant les boîtes vides les halls vides les pages vides les paysages vides jusqu’à l’arrivée de Lenz les vides engendraient des vides enjambaient Carole entre les jambes de Lenz n’arrête plus d’inventer son existence du proche et du lointain avec désinvolture elle s’accroche au corps de Lenz chavire vers l’herbe sans jamais la toucher je la retiens qu’elle ne chute pas ou seulement par hasard.
















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