Nuit lente


La nuit est un mouvement illisible, j’écoute l’avancée de ma main de la langue de la phrase, ma peau frotte sur la page, j’entends je ressens la caresse, ne vois rien de ce qui s’écrit, je pense uniquement « reste sur la page, n’écris pas le drap l’oreiller le vide, ne recouvre pas une ligne par une ligne et quelle découverte feras-tu demain matin lorsqu’au jour ? »
L’habitude des salles de théâtre papier plié en équilibre sur mon genou, le crayon file en silence yeux braqués sur la scène, la forme de la ligne et ma tête tournée dressée pas penchée. Ce qui passe par les yeux et la main échappe et dépasse, écrire les mots d’écriture une nuit à même la page, danse de papier yeux clos qui me croira ? 







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