Paula Modersohn-Becker
L’infiniment
photographique de Paula Modersohn-Becker
Les yeux un
peu crevés à la Rustin
Les corps un
peu raidis à la Balthus
Les masses
un peu bloquées à la Vuillard
Les blancs
un peu épais à la Fautrier
Les poids d’enfants
à la Rousseau
L’enfance
grave
Les yeux
fixes
Les lourds
sabots
Les tons
modestes
Les
contre-jours
L’émotion
déchirante
Les cadrages
resserrés
Les visages
près du bord
Les gestes
découpés
L’incroyable
matière
« En
moi brule le désir de devenir grande dans la simplicité. »
La détrempe
aller vite donc possédée donc Paula en transe
Trouver ma
distance, un pas sur le côté, de face c’est trop, trop de beauté, trop d’émotions
Frissons du
monde absolument disparu - elle et moi présentations. Envie de pleurer par
vagues énormes
« Nues,
debout et agenouillées devant des pavots. » 1906
Il y a de la
matière rongée des membres rongés
Il y a les interdits un à un contournés
Il y a les libertés une à une augmentées
Il y a Diane
Arbus par ici, Dorothea Lange, des pionnières à chaque toile
Une femme
libre debout nue au bord de sa toile devant nous
Paula Modersohn-Becker au MAM jusqu’au 21 août
2016