Le troupeau
On rentre le troupeau, je reste
immobile au milieu des pattes des dizaines des centaines. Elles m’évitent me
connaissent. Les sabots et au-dessus muscles, os, le pelage tacheté. Elles
sentent. Sentent bon, fort. Je suis au milieu du champ, des jappements, des
meuglements des cris du père.
Des réseaux de veines se dessinent
près de mon regard des peaux rugueuses contactent ma main je caresse des flancs
des rondeurs, toutes des mères.
On rentre le troupeau je rentre au
pas entraîné dans le sillage à l’étable me voilà.
Attachées une à une, attachées rangées
ordonnées pour la nuit, prédateurs et lunes rouges, protégées mes belles
bêtes, j’attache doux le père dit, j’attache simple le lien lâche qu’elles
respirent.
La machine en action, des pis pleins
mon dessert toutes des mères, des pis pleins bien sucés bien traités jusqu’à la
dernière goutte et l’écume à mes lèvres.
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